Le commerce des biens entre les deux pays a atteint 1 milliard de livres sterling en 2010. La Grande-Bretagne semble vouloir diversifier davantage ses échanges avec l'Algérie. En dehors des hydrocarbures, secteur dans lequel il a réalisé de grands projets, le Royaume-Uni explore de nouvelles pistes à la recherche d'opportunités de coopération. Le commerce est classé première cible des Britanniques dans sa relation bilatérale avec l'Algérie. Cet intérêt pour ce secteur se veut en fait une réponse au message lancé par les hautes autorités algériennes en direction de la Grande-Bretagne leur demandant de développer davantage les relations commerciales entre les deux pays. Son Excellence, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, M. Martyn Roper, ainsi que la présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique, Mme Olga Maitland, ont bien saisi le sens de ce message. Ces deux responsables avouent que toutes les conditions sont réunies pour que le volume des échanges entre les deux pays enregistre une hausse. L'ambassadeur appuie ses dires sur les statistiques des 5 dernières années qui, selon lui, ont connu une augmentation significative. “Les chiffres pour les deux premiers mois de l'année 2011 montrent que nous sommes sur la bonne voie”, pour concrétiser cette hausse, soulignera-t-il à ce propos, au cours d'une conférence qu'il a animée hier à la résidence de l'ambassade. Le commerce des biens entre les deux pays a atteint 1 milliard de livres sterling en 2010. Les exportations algériennes vers la Grande-Bretagne se sont élevées à 710 millions de livres en 2010, en hausse d'un tiers par rapport à 2009. De son côté, le Royaume-Uni a exporté vers notre pays pour 345 millions de livres en 2010. Outre BP, Shell, BG, entreprises spécialisées dans le pétrole et le gaz, les Britanniques sont également présents en Algérie dans d'autres secteurs. L'on peut citer l'éducation à travers la société Linguaphone, l'industrie pharmaceutique où le laboratoire GSK active depuis quelques années déjà. Dans la vente en détails, Unilever représente également le Royaume-Uni. HSBC et British Airways sont deux autres sociétés activant respectivement dans le secteur bancaire et le transport en Algérie. Par ailleurs, la présidente du conseil multiplie ses visites en Algérie et rencontre les différents responsables et ministres suivant un planning par département. Elle a accompagné une société, Colbot Système, spécialisée dans les TIC pour rencontrer le ministre des Postes et des Technologies de la communication et de l'information. Dans une quinzaine de jours, soit le 15 mai, elle effectuera la même visite, et présentera Travlex, qui développe des services dans le secteur financier. Une réunion avec les responsables de la Banque d'Algérie est prévue dans ce sens. à partir du 15 juillet prochain, Mme Olga Maitland reviendra à la tête d'une délégation composée d'hommes d'affaires pour explorer toutes les opportunités de partenariat et d'investissement dans notre pays. Avant cette date, plus précisément le 21 juin prochain, une présentation générale et détaillée du marché algérien sera organisée par le conseil au Sénat britannique au profit des hommes d'affaires et les politiques. Commentant les efforts qu'elle fournit pour renforcer les relations commerciales et la coopération bilatérale entre les deux pays notamment dans le domaine économique, Mme Olga Maitland n'hésite pas à soulever quelques contraintes d'ordre bureaucratique. “Même si c'est encore difficile, je demeure patiente et persévérante”, lancera avec dynamisme et une ferme volonté la présidente du conseil. Interrogé sur les difficultés que rencontrent les investisseurs algériens pour obtenir le visa, l'ambassadeur indiquera que le délai ne dépasse pas les 15 jours. Mieux, la réponse peut être notifiée au bout de trois, quatre ou cinq jours, pour peu que la demande soit déposée à temps, ajoutera-t-il.