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Le Pr Ziri l'a plaidé en marge de la 12e journée internationale de psychiatrie “Un travail scientifique pour contrecarrer la gestion sensationnelle du suicide”
Animant un point de presse en marge de la journée internationale de psychiatrie, qui a été consacrée cette année aux “abords cliniques et thérapeutiques de la douleur”, le professeur Ziri, directeur général du CHU Nedir-Mohammed de Tizi Ouzou, a annoncé la tenue d'une rencontre nationale sur le suicide, les 9 et 10 juin à Tizi Ouzou. à travers cette rencontre, le professeur Ziri se fixe l'objectif d'effectuer un travail scientifique, qui contribuera à mettre fin au sensationnel qui continue d'entourer ce phénomène du suicide et le drame des familles des suicidés. Cette rencontre de deux jours, a expliqué Pr Ziri, devra déboucher sur une série de recommandations sur la prise en charge des tentatives de suicide et des suicides par les autorités concernées au niveau national. Des psychologues et médecins de plusieurs wilayas du pays, des religieux, des représentants de la sûreté nationale, de la gendarmerie et de la protection civile prendront part, a-t-il expliqué, à cette rencontre à l'occasion de laquelle tous les chiffres sur le suicide entre 1999 et 2012 en Algérie seront rendus publics. Même l'institution militaire qui est confrontée elle aussi, dit-il, à ce phénomène sera présente à cette rencontre. “Des experts de l'hôpital central de l'armée présenteront un exposé sur les suicides au sein de l'institution militaire”, a-t-il indiqué. Pour cette fois-ci, le débat ne portera pas seulement sur la Kabylie où on prétend que ce phénomène des suicides est le plus élevé, mais sur plusieurs wilayas du pays, dont Alger, Annaba, Batna, Sétif et l'Oranie. “Le phénomène du suicide n'est pas propre à la Kabylie ou même à l'Algérie. Il existe depuis l'antiquité et partout. à Tizi Ouzou, les chiffres du suicide ne sont pas alarmants”, a expliqué Pr Ziri, révélant qu'à Tizi Ouzou le taux est de 4 à 6 suicides pour 100 000 habitants, alors qu'aux USA il est de 30, dans les pays nordiques de 28, en France de 15, et Grèce et en Italie de 3 à 6 suicides pour 100 000 habitants. à l'occasion de cette rencontre, Pr Ziri compte relancer l'idée de la création de l'observatoire national des tentatives de suicide et les suicides pour mieux comprendre ce phénomène et mieux cerner ses causes, même si, dit-il, il est déjà clair que 80% des suicides sont dus à des pathologies mentales et que donc les maladies dépressives sont les plus pourvoyeuses des suicides. S L