Images - Près d'une cinquantaine d'artistes photographes venus des quatre coins du pays prennent part au 2e salon de la photographie insolite. Cette manifestation ouverte hier au palais de la culture Moufdi-Zakaria et dont l'objectif consiste à vulgariser davantage cet art qui est d'une exceptionnelle créativité, se poursuivra jusqu'au 30 juin. Les photographies, diverses de par les sujets traités, en couleurs ou en noir et blanc et de formats différents, représentent des instants pris, voire surpris dans l'immédiat. Chacune livre un moment insolite. Il s'agit de scènes hilarantes de la vie quotidienne. L'instant est décisif, instantané, surprenant, unique, parfois truculent. Les photographies témoignent pour certaines d'entre elles d'un humour espiègle, pour d'autres de situations burlesques. Toutes illustrent une situation «prise sur le vif, accrochant l'œil pour nous faire partir d'un franc éclat de rire.» «La pose», de Aberkane Oussama (Boumerdès), représente un chien portant des lunettes de soleil et une chaîne autour du cou. Il prend une pose face à l'objectif. Akni Zakaria (Guelma) nous livre dans «Yaourt en vitrine», une photographie assez exceptionnelle : des produits laitiers dont du yaourt disposés en vitrine. Benzine Nassim d'Alger propose une image, «Visage», représentant des galets ; sur la surface de l'un d'eux figure un visage avec un léger sourire. Lyes Hebbache (Alger) propose une photographie sur laquelle est montré un vieux couple sur une moto (un homme, cheveux blancs, en survêtement, et derrière lui, son épouse, une dame âgée en djellaba noire et foulard blanc). D'autres photographies (soixante-dix clichés) prises aussi bien singulières que pertinentes interpellent notre regard et nous poussent à nous interroger sur la réalité et le comportement des individus. Toutes tracent un univers drôle, comique et parfois absurde. Ainsi, les photographies qui sont placées sous le thème de l'insolite représentent des scènes de vie et des situations inhabituelles, parfois décalées, puisées dans le quotidien et que de jeunes artistes ont spectaculairement immortalisées. S'exprimant sur cette manifestation, Omar Sefouane, commissaire du salon et lui même photographe de profession, a déclaré : «Cet événement, qui en est à sa deuxième édition, était ouvert à tous les passionnés de la photo, professionnels ou amateurs soient-ils, afin de leur permettre d'exposer leur photos et les partager avec un public plus large». Il a ensuite ajouté : «La sélection des participants était difficile, vu le nombre important de photographies insolites reçues par les organisateurs sur la Toile, à travers le Club algérien de la photographie». - «Le Palais de la culture, en tant qu'enceinte culturelle, a l'habitude d'ouvrir ses portes à tous les artistes. Il se trouve que nous avons constaté qu'il y avait un manque dans la photographie qui est un peu le parent pauvre de l'art. Il faut reconnaître que la photographie, longtemps délaissée, a besoin d'avoir son espace et d'être soutenue» a déclaré Bouchentouf Mahadjia, directrice du palais. Elle a ajouté : «Nous avons remarqué qu'il y a de plus en plus de jeunes artistes qui se lancent dans cet art et notre devoir est de les soutenir et, pourquoi pas, les accompagner dans leur travail.» Notons qu'en marge de ce salon, des ateliers de formation consacrés aux techniques de nettoyage des appareils photo, à la vidéo-cinéma, à la prise de photos (adultes et enfants) et à l'impression des photographies professionnelles, sont prévus.