C'est ce qui ressort des débats organisés par le CCFC. Les participants ont eu à se pencher sur “l'intermédiation énergétique” et ses enjeux économiques. Différentes expériences ont été passées en revue. Pour l'Algérie, il devient impératif de passer aux énergies renouvelables. Les énergies renouvelables s'imposent de plus en plus comme un impératif dans la construction d'un modèle énergétique pour tous les pays, surtout en période de crise. C'est en substance ce qui ressort des débats, hier, lors de la première journée du 7e colloque de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC). Ce colloque de deux jours, organisé à Alger sous le thème : “Intermédiation énergétique : enjeux économiques et développement”, a vu la participation de nombreux experts en la matière. La matinée d'hier a été consacrée aux expériences étrangères dans les énergies renouvelables et a enregistré les interventions de MM. Liu Yuhe, Gabriel Busquets Aparicio et Pablo Romero Munoz, respectivement ambassadeurs de Chine, d'Espagne et du Chili. Ce panel d'ouverture a été modéré par le directeur de la publication de Liberté, Abrous Outoudert. Les présents au colloque ont eu à constater les avancées réalisées dans ces pays et leurs objectifs. Ainsi, la Chine qui, selon son ambassadeur, a réalisé des résultats significatifs, compte produire, d'ici à 2020, 20 millions de KW en solaire. L'Espagne, pour sa part, a réalisé à fin 2011, une couverture de 15% de sa consommation finale en énergies renouvelables. Il y a eu également des exposés de l'expérience britannique et allemande qui ont été présentés. Pour sa part, le directeur général de la Chambre de commerce algéro-allemande, Christophe Partsh, a esquissé, dans une courte présentation les contours du projet Désertec, un projet d'envergure qui a vu le jour en 2003 et qui prévoit la fourniture d'électricité à l'Europe à partir de l'énorme potentiel énergétique des déserts de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), rassemblant ainsi plus d'une cinquantaine de pays. Désertec n'est pas un projet mais une idée Pour le directeur de la AHK, Désertec n'est pas une entreprise mais plutôt une idée portée par des entreprises pour promouvoir la production du renouvelable dans la région du Maghreb au profit de ses pays et de l'Europe. Des projets sont déjà maturés au Maroc et en Tunisie. Pour l'Algérie, seule une convention de collaboration a été signée entre Sonelgaz et Désertec. L'idée semble donc bien élaborée, ce qui reste c'est la volonté politique d'aller de l'avant pour concrétiser ce projet. Présent à ce colloque, le professeur Mellak Abderrahmane, enseignant chercheur à la faculté des hydrocarbures de Boumerdès, estime qu'“actuellement, on est très dépendant de l'énergie et spécialement des énergies non renouvelables qui s'épuiseront tôt ou tard”. Pour lui, “passer d'une ressource actuellement non renouvelable à une ressource d'énergie renouvelable suscite des espoirs”. Le professeur Mellak reste convaincu qu'on peut élaborer un scénario énergétique entièrement renouvelable permettant de garantir une meilleure qualité de vie avec les meilleures techniques disponibles actuellement en matière d'efficacité énergétique. La journée d'hier s'est achevée par l'installation d'une commission pour travailler en atelier sur “la transformation de l'énergie solaire et le développement durable dans le Maghreb”. Les travaux se poursuivront aujourd'hui et déboucheront sur la rédaction et la lecture des résolutions. S S