L'Intersyndicale des professionnels de la santé est en ébullition ! Une ébullition qui n'augure rien de bon puisqu'elle risque de plonger divers secteurs, notamment celui de la santé, dans une nouvelle zone de turbulences qui ne fera qu'envenimer davantage la situation. En effet, l'Intersyndicale constituée de quatre syndicats, à savoir le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), vient de réagir violemment à la dernière mesure prise par la Direction de la santé de la wilaya d'Alger sous le couvert de la tutelle. Il s'agit, en fait, d'une lourde sanction à l'encontre du président du Snapsy qui a fait l'objet d'une décision de suspension de ses fonctions au niveau de l'établissement sanitaire de proximité Bouchnafa, à Sidi-M'hamed. Le motif ? Le ministère de la Santé reproche au psychologue clinicien le fait d'avoir participé au sit-in de l'Intersyndicale de la santé le 29 mai dernier devant le siège du département de tutelle. Ce que le département d'Ould-Abbès considère comme “un abandon de poste et une négligence envers les malades !” Un simple “subterfuge puisque le rassemblement en question a eu lieu peu de temps avant la pause déjeuner et aurait pu être considéré comme une absence ne nécessitant qu'une simple sanction”. La décision de la Direction de la santé a provoqué une véritable levée de boucliers des syndicats de la santé. L'Intersyndicale, dont fait partie le responsable syndical suspendu, (Snapsy) a tenu une réunion pour débattre de la situation et “a pris acte avec indignation” de cette décision. Les quatre syndicats ont tenu “à dénoncer avec vigueur cet acte grave d'atteinte au libre exercice syndical qui s'inscrit en droite ligne avec les exactions ayant frappé les syndicalistes de la santé sous le règne de l'actuel ministre de la Santé”. Pour l'Intersyndicale, “le dépassement porte atteinte aux fondements même du dialogue social et va à l'encontre des lois de la République appelant au dialogue et à la concertation et des conventions internationales ratifiées par notre pays”. Le communiqué des quatre syndicats souligne qu'en conséquence, il a été décidé “d'initier une concertation élargie à tous les syndicats autonomes tous secteurs confondus en vue d'apporter la réponse appropriée à la gravité de la situation et mener ensemble toutes les actions visant à défendre le libre exercice du droit syndical et le droit de grève dans notre pays”. À signaler que le Snapsy a convoqué une réunion extraordinaire du bureau national. M B