La Banque mondiale prévoit une croissance de 2,6% en Algérie en 2012. Selon le dernier rapport sur les perspectives de l'économie mondiale, publié mardi, la Banque mondiale indique que la croissance en Algérie devrait atteindre 3,2% en 2013 et 3,6% en 2014. La balance des comptes courants du pays restera positive, affichant un taux de 12,7% du PIB en 2012, de 9,8% en 2013 et de 7,6% en 2014. Le rapport souligne que malgré les fléchissements récents, le prix du pétrole devrait atteindre une moyenne de plus de 100 dollars le baril en 2012, soit une augmentation de 3,6% par rapport à 2011. “Par conséquent, les pays en développement exportateurs de pétrole devraient maintenir d'importantes dépenses en infrastructures nationales et projets sociaux”, lit-on dans le rapport. Globalement, relève la Banque mondiale, l'incertitude, la volatilité et l'agitation sociale continuent de marquer la situation dans les pays en développement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le PIB global n'a augmenté que de 1% en 2011, contre 3,8% en 2010. En Egypte, le PIB a baissé de 0,8% en 2011, tandis que la croissance en Algérie — pays exportateur de pétrole — a été de 2,5% en raison de l'augmentation des dépenses en infrastructures. En Iran, la croissance a diminué à 2%, freinée par la mise en œuvre de nouvelles politiques nationales et par l'effet des sanctions économiques imposées par l'Europe et les Etats-Unis. Les pays exportateurs de pétrole et à revenu élevé du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont affiché un gain de 6,1% en 2011 grâce à la montée des prix du pétrole. Malgré l'instabilité de la région, certains signes indiquent que l'évolution économique durant le 1er semestre de 2012 penche dans la bonne direction. La production industrielle durant le 1er trimestre montre des progrès dans diverses économies importatrices de pétrole, tandis que les flux des échanges commerciaux s'améliorent. Les investissements étrangers directs dans la région (y compris les pays exportateurs de pétrole) ont diminué de plus de moitié en 2011, pour s'établir à environ 9,5 milliards de dollars contre 22,7 milliards de dollars en 2010 ; les baisses les plus importantes ont été enregistrées au Maghreb, en Egypte, en Jordanie et en Syrie. Les entrées nettes de capitaux ont chuté de près de 90% durant l'année, reflétant des sorties importantes des titres de créance vu que les investisseurs étrangers et nationaux cherchent des abris plus sûrs. M. R.