La Croatie est en tête du groupe C de l'Euro-2012 avant d'affronter aujourd'hui l'Italie, qui lui a toujours réussi, et compte sur une Eire revancharde pour freiner le grande Espagne, qui doit résoudre ses problèmes d'avant-centre. Et maintenant qui est favori? La Croatie croit en son destin. Sa victoire probante contre les Irlandais (3-1) la place dans “une position rêvée”, explique Slaven Bilic, son sélectionneur, avant le match contre la “Nazionale” à Poznan (16h00 GMT). “Nous avons trois points et nous sommes en tête”, insiste l'homme au bonnet, qui pense qu'“une victoire devrait suffire pour atteindre les quarts de finale”. Mais l'Italie, moribonde après le scandale du “Calcioscommesse” et une saison entière de défaite en amicaux (trois), a ressuscité avec la compétition. Elle a tenu tête à l'Espagne championne du monde, a bien défendu conformément à la tradition, et a même (re)trouvé un buteur, Antonio Di Natale (34 ans). L'Espagne surarmée en voudrait bien un. David Villa, blessé, n'a pas été remplacé à la pointe de l'attaque. Fernando Torres a semblé l'ombre de lui-même contre l'Italie (1-1), ratant deux buts faciles pour le joueur qu'il était quand il marquait en finale de l'Euro-2008. Vicente Del Bosque a d'abord essayé avec une certaine réussite Cesc Fabregas en faux n°9, mais il n'est pas un buteur de métier et la solution n'est pas destinée à durer. Alvaro Negredo, le buteur du FC Séville, ou Fernando Llorente (Athletic Bilbao) auront-ils leur chance? Dans l'autre rencontre du groupe C, à Gdansk, l'Espagne sera archi-favorite face à l'Eire de Giovanni Trapattoni, mais la messe n'est pas dite. Le madré sélectionneur italien des Verts a fort à propos rappelé l'exemple de Chelsea champion d'Europe des clubs pour signifier que ce n'est pas toujours le plus fort qui gagne. Pour croire au miracle, les Irlandais pourront compter sur l'incroyable armée verte de leurs supporteurs, qui avait envahi Poznan pour le premier match contre la Croatie et chanté durant toute la rencontre, même après le coup de sifflet final sanctionnant la défaite. Le capitaine irlandais Robbie Keane a emboîté le pas du “Trap” en insistant sur le fait que son équipe n'avait rien à perdre contre une formation de toute façon bien plus forte qu'elle. “Nous croyons encore en nous”, a-t-il dit. Dans le groupe des nations catholiques, et au pays du pape Jean-Paul II, il faut avoir la foi.