Résumé : Mebrouka ne la prend pas dans son équipe. Sa sœur a besoin d'une aide à domicile. Elle lui propose Yamina. Celle-ci est d'accord parce qu'elle n'a pas de famille. Yamina est conduite dans sa chambre. Heureuse de s'en être bien sortie. Elle ignore être très mal tombée... Même si elle n'a pas dormi de toute la nuit, Yamina se lève très tôt. Elle range ses affaires dans sa garde-robe, puis prend une douche rapide. Elle sait qu'en acceptant de travailler à plein temps, elle n'aura pas de temps pour s'occuper de sa propre personne. Elle descend en bas et elle n'aura pas à chercher longtemps en essayant de trouver la cuisine. Elle prépare du café et en prend un peu. La cuisine est un vrai chantier. Elle conclut que sa patronne n'est pas une personne ordonnée et propre. Elle n'attend pas d'avoir son ordre pour retrousser ses manches et se mettre à nettoyer. Tout est sale. Elle ne doit pas seulement laver la vaisselle et la faïence, il faut nettoyer les meubles, passer un chiffon sur chaque objet. Le résultat au bout de quelques heures est frappant. Quand Yamina a retiré les rideaux et lavé les vitres, il se dégage de la cuisine de la lumière tant tout brille. Hadda, sa patronne, fronce les sourcils en y entrant. Elle a encore les yeux gonflés de sommeil et croit rêver. Yamina s'est surpassée. C'est à croire que tu es venue avec une fée ! lui dit-elle. Prépare-moi un bon petit-déjeuner et amène le moi au salon ! Oui madame... Yamina s'apprête à lui demander ce qu'elle prendra précisément quand elle se rend compte de son absence. Hadda est déjà au salon. La jeune fille prépare un plateau. Ne connaissant pas ses goûts, elle y pose des gâteaux, des fruits, du jus et un grand bol de lait. Elle emmène le tout et dépose le plateau sur la table basse. Hadda fronce une nouvelle fois les sourcils. C'est quoi tout ça ? Je ne vais pas en guerre, lui dit-elle tout en servant un verre de jus. La prochaine fois, mets-moi deux tartines de beurre et de la confiture ! Bien madame... et pour ce qui est du déjeuner, est-ce moi qui vais le préparer ? l'interroge-t-elle. Oui... je vais chercher ma vieille tante, tu devras aussi t'occuper d'elle, lui apprend Hadda. La jeune fille hoche la tête. Quand on sonne à la porte d'entrée, Hadda sort une clef de la poche de sa robe de chambre et va ouvrir. C'est Mebrouka. Yamina est heureuse de la revoir. Mais celle-ci semble contrariée. Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu as fugué ? lui reproche-t-elle. Un homme est passé, il a même fait le tour de tous les restaurants, les hôtels du quartier, pour retrouver ta trace... T'aurais pu me le dire. Tu es venue d'Algérie avec un visa touristique ! Vous ne lui avez pas dit que j'étais ici ? s'inquiète la jeune fille en devenant blême. Dites ? Non ! Merci, murmure-t-elle, reconnaissante. Hadda lui demande ses papiers.Ils seront dans mon bureau... mais, puisque tu es en situation irrégulière, tu ne devras jamais sortir ! Oui madame. Yamina s'en va lui apporter ses papiers, confiante. Personne ne doit te voir à la fenêtre ! lui recommande-t-elle. Personne ne doit te savoir ici... Quand je recevrai, tu devras rester dans ta chambre... Si cela s'apprenait que je te cache ici, j'aurais affaire à la justice, mais toi, tu seras confiée à la police et expulsée sur-le-champ ! C'est bon, j'ai compris, dit la jeune fille. Je me ferai discrète... Et elle ne voit aucun mal quand Hadda ferme à clef après le départ de Mebrouka. Quand elle sort aussi, Yamina entend la clef tourner dans la serrure. Elle se dit qu'elle fait tout cela pour sa propre sécurité. Elle en est persuadée... (À suivre) A. K. Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus : [email protected]