Les anciens habitants de Tidikelt et le compter sur soi est le titre du nouveau livre de l'écrivain Toumi Elhadj Saidane, qui en est à son troisième ouvrage. Publié par les éditions Mondial Print service, le livre est entièrement consacré au patrimoine culturel et naturel de la région de Tidekelt et les moyens lithiques utilisés par les peules de In-Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, pour subvenir à leurs besoins en dépit des contraintes imposées par dame nature. C'est un opuscule qui traite un thème très important en relatant le quotidien et les différents modes de vie adoptés par les habitants de Tidekelt et leurs aïeux dans un environnement sans merci. “Une étude qui suit une méthodologie à la fois scientifique et historique du génie de l' homme de Tidikelt, qui a su développer, innover et créer des œuvres artistiques pour mettre en valeur les richesses multiples de sa région désertique. L'esprit débordant de créativité des autochtones leur avait favorablement permis d'évoluer dans une société homogène caractérisée par la stabilité et la paix", explique Elhadj Toumi, qui rapporte dans son livre de 223 pages, les origines de l'appellation de Tidikelt et de In-Salah et les témoignages des historiens sur le cosmopolitisme de la région. L'auteur a mis également en relief les patrimoines culturels matériels que renferme Tidekelt, dont K'sar El-Mourabitine et Ksar Ouled Badjouda, qui témoignent d'une valeur architecturale millénaire. M. Saidane, qui a fait de sa demeure un musée destiné à toute personne désirant apprendre ou connaître l'histoire de Tidikelt, a consacré une bonne partie de son œuvre aux mœurs et traditions des habitants de cette région qui restent, malgré les grandes mutations de la société, fidèles aux us et à leur identité historique. Une identité qu'ils ont su toujours préserver en se soumettant à la bonne gouvernance des chefs de tribus et des vénérés voués à la résolution des remous et problèmes auxquels sont confrontés quotidiennement les habitants. Dans ce livre, l'écrivain et poète de Tidikelt est revenu par ailleurs sur la période coloniale et la résistance indéfectible des habitants contre le joug français. À ce titre, il a cité les batailles de Lefguira du 29 décembre 1889, Dghamcha du 5 janvier 1900 et Ingher du 24 janvier de la même année, avant de conclure par des vers poétiques dédiés aux résistants et martyrs du devoir national. R K
