Les éléments de la brigade régionale d'investigation contre l'immigration clandestine ont interpellé, dimanche dernier, 20 ressortissants marocains qui séjournaient illégalement à Oran. Déférés devant le procureur de la République, ils seront reconduits à la frontière. Présentant une main-d'œuvre corvéable et malléable à merci, les immigrés clandestins semblent avoir jeté leur dévolu sur la ville d'Oran. Ce sont plus de 350 immigrés clandestins marocains qui ont fait l'objet d'arrestation avant d'être expulsés vers leur pays. Selon notre source, plusieurs opérations coup-de-poing se sont soldées par 494 incarcérations en 2011 à Oran. À titre illustratif, une comparaison des bilans annuels des arrestations des immigrés clandestins indique une tendance à la hausse, puisque le nombre, qui était de 280 en 2000 est passé à 427 en 2005, 411 en 2007, 487 en 2008 et 494 en 2011. Quelque 29 000 immigrés clandestins, marocains et subsahariens notamment, ont été arrêtés en 2010 sur tout le territoire national. Entre le 1er janvier 2004 et le 31 octobre 2009, près de 19 524 étrangers ont été arrêtés en situation irrégulière ou dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine. Le nombre d'affaires traitées est également en nette progression puisque 10 005 affaires ont été dénombrées à l'échelle nationale concernant pas moins de 39 nationalités à majorité africaine, émanant principalement du Mali, du Niger, du Nigeria, du Ghana, du Sénégal, du Maroc et de Guinée. Les mêmes éléments de la brigade régionale d'investigation contre l'immigration clandestine ont également interpellé des immigrants clandestins pakistanais, bengalis et syriens. K. R. I.