Le Syndicat autonome des travailleurs de l'enseignement et de la formation (Satef), en collaboration avec le collectif des travailleurs victimes d'abus d'autorité, ont organisé conjointement dernièrement une conférence de presse, animée au siège du syndicat. Le secrétaire général de ce syndicat à Tizi-Ouzou, M. Amoura a dressé le bilan de l'année scolaire 2011-2012, tirant à boulets rouges sur le directeur de l'éducation, accusé de “gestion opaque, pratiques arbitraires et abus de pouvoir envers des employés, dont certains ont été radiés de leur poste ou victime de mesures disciplinaires". Selon le SG du Satef, “le directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou se cache derrière les bons résultats qu'enregistre la wilaya, alors que ce taux de réussite n'est que le fruit, en premier lieu et avant tout, de l'effort fourni par les parents d'élèves, comme relevé par le ministre de l'Education lui-même, lors de sa dernière visite à Tizi Ouzou". L'orateur s'est demandé “pourquoi le ministre envoie des commissions d'enquête dans les directions de l'éducation des autres wilayas et non à Tizi Ouzou, que veut-il cacher à Tizi Ouzou et pourquoi la justice couvre la mauvaise gestion de ce directeur en l'innocentant et en refusant d'envoyer une commission d'enquête" et d'ajouter que “ce directeur est-il un super directeur au-dessus des lois ?" Concernant les abus de pouvoir contre des travailleurs, plusieurs cas ont été signalés par la représentante du collectif des travailleurs victimes d'abus d'autorités et de harcèlement moral, et par des concernés qui ont exposé leur cas lors de cette conférence de presse. Ils dénonceront notamment “la non-application des décisions de justice par l'actuel DE". “Des sanctions sont prises sans motifs préalables. On demande que justice soit rendue à ces travailleurs dont certains sont sans salaire depuis 2009, et ce, après plusieurs années de loyaux services au secteur de l'éducation. D'autres se retrouvent rétrogradés ou mutés à plus de cinquante kilomètres de chez eux", avoue M. Amoura. Par ailleurs, le Dr Dardar, représentant de l'association des parents d'élèves de l'école Khoudja-Khaled et du CEM Sud du chef-lieu de wilaya annoncera quant à lui le boycott de la prochaine rentrée scolaire 2012-2013, estimant que “le mal est très profond dans ces deux écoles en particulier et dans le secteur en général. Des enfants sont victimes d'infections diverses à cause du manque d'hygiène dans les sanitaires, dans les cantines scolaires..., alors que des budgets colossaux sont allouées à ce secteur". K T