À en croire les organisateurs du sit-in, une cinquantaine de manifestants ont été interpellés et conduits vers différents commissariats de la capitale. Le jour de fête s'est transformé en jour de répression ! Le cinquantenaire de l'Indépendance du pays, qui a été marqué par des festivités à la hauteur de l'événement à travers tout le territoire national, a malheureusement enregistré une fausse note dont on aurait pu se passer ! En effet, n'ayant pas le cœur à la fête ou voulant tout simplement marquer à leur manière cette grande date par ce qu'ils espéraient être également un grand événement, chômeurs, membres de familles de disparus et des représentants de certains syndicats se sont donné rendez-vous place du 1er-Mai. Le motif ? Profiter de cette journée de joie et de fête pour exprimer leur ras-le-bol et réitérer leurs revendications dans l'espoir d'être entendus enfin, en cette journée mémorable qu'ils croyaient être dédiée à la tolérance. Mais à la grande surprise des manifestants qui ont répondu massivement à l'appel de leurs organisations, la répression était une fois de plus et en ce 5 juillet au rendez-vous. Pis encore, près d'une cinquantaine de manifestants notamment des chômeurs du CNDDC, des membres du réseau de défense des libertés et de la dignité et ceux des disparus ont été interpellés après avoir été empêchés violemment de tenir l'action de protestation. “Ils ont été traqués par des policiers dont certains étaient en civil avant d'être embarqués et malmenés loin des regards des journalistes et des photographes", raconte un membre du CNDDC. Et d'ajouter que “certains ont été relâchés après plusieurs heures d'interrogatoire au niveau de différents commissariats de la capitale". À en croire les organisateurs du sit-in, trois adhérents au CNDDC, venus de différentes wilayas pour prendre part au rassemblement, ont été interpellés très tôt dans la matinée du 5 juillet devant le siège de l'association RAJ au Télemly. “La manifestation se voulait être des plus pacifiques. Au programme, une large campagne de don du sang. Nous devions aussi offrir une rose aux policiers présents sur les lieux pour leur prouver que notre action est pacifique et ouvrir ainsi une nouvelle page avec eux", regrette une responsable au sein du Snapap. Le même accueil a été réservé dans l'après-midi de la journée du 5 juillet aux représentants du Réseau de défense des libertés et de la dignité (RDLD). Selon un communiqué du réseau, “les militants Kader Farès Affak, Abane Meziane du RDLD et Yacine Teguia ont été interpellés alors qu'ils allaient organiser une manifestation pour la commémoration du cinquantenaire de l'Indépendance à la Place de la liberté de la presse à 17 heures." M B