Joueur à caractère offensif qui a su imposer sa science du jeu et son penchant pour le but adverse là où il est passé, Abdelaziz Bentifour s'exilera très jeune à Tunis où, sous la coupe de l'Oranais Hadj Draoua, il fit ses armes dans la prestigieuse école de l'Espérance de Tunis avant de passer au CS Hammam Lif. Pour un élément combatif comme lui, nourri au mamelon du nationalisme dès ses premières heures d'apprentissage au Nasria d'Hussein-Dey, il n'en fallait pas plus de ces quatre années en terre tunisienne pour faire le grand saut en France métropolitaine et tenter une longue et enrichissante expérience à Nice, avant de relever le défi troyen puis de faire le pari monégasque. Mais cette réussite en France (deux championnats, une coupe et un statut d'international tricolore), Bentifour la mettra volontiers entre parenthèses en 1958 pour rejoindre Tunis et le noyau grandissant de l'équipe du FLN. Après l'indépendance, Abdelaziz Bentifour mettra son vécu et sa grande expérience au service d'une USMA, première championne d'Algérie, avant de raccrocher les crampons, intégrer le staff de la sélection nationale jusqu'en 1969 avant de prendre le chemin de Tizi Ouzou et de sa juvénile JSK. Le défunt Bentifour décédera d'ailleurs dans un tragique accident de la circulation alors qu'il est encore entraîneur des Canaris du Djurdjura.