Sakina Boutamine a été la véritable locomotive du sport féminin algérien à l'orée de la réforme des sports engagée en 1977. C'est en effet cette même année que le nom de Boutamine avait surgi sur la scène sportive en Algérie. Âgée alors à peine de 20 ans, elle participa au Championnat du monde d'athlétisme organisé à Düsseldorf. Elle termine alors à la 6e place du 1500 m dames. Une année plus tard, elle confirme son talent lors des 3e Jeux africains qui ont eu lieu en Algérie. Dominée par les Kenyanes et les Ethiopiennes, l'athlète algérienne parvint toutefois à arracher la médaille d'or du 1 500 m dames. Une performance qui n'a fait que confirmer le talent de Boutamine considérée à juste titre comme étant le porte-flambeau du sport féminin algérien du moment qu'elle va enchaîner par la suite les distinctions en remportant deux médailles d'or au 1500 m et 3000 m dames au Championnat d'Afrique d'athlétisme avant de récidiver quelques mois plus tard en allant défier les Russes et les Allemandes lors de la Coupe du monde à Montréal où elle a réussi à terminer 5e au 1500 m et 7e au 3000 m. Idem aux Jeux méditerranéens de Split en 1979 où elle monte sur le podium en arrachant une médaille de bronze. Ses performances ont fait de Boutamine un modèle pour les générations futures qui ont suivi ses pas et on citera entre autres Hassiba Boulemerka, Baya Rahouli et autres Nouria Merrah.