Vendredi 6 juillet, jour de clôture. Dès 18h, des milliers de personnes convergeaient vers le stade, sachant que le spectacle devait commencer à 22h. Cependant, des dysfonctionnements déplorables ont contribué à des dépassements regrettables. Dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance, le 7e Festival national de la musique actuelle, placé sous le patronage de la ministre de la Culture et du wali de Guelma, a drainé la grande foule au stade municipal Abda-Ali, car l'affiche annonçait des artistes de renommée internationale. Cet événement culturel a été chaleureusement accueilli par les jeunes et les familles qui avaient saisi cette opportunité pour se défouler durant ces six soirées estivales. Le 6 juillet, jour de clôture, dès 18h, des milliers de personnes convergeaient vers le stade, sachant que le spectacle devait commencer à 22h. Cependant, des dysfonctionnements déplorables ont contribué à des dépassements regrettables. En effet, les organisateurs avaient prévu une entrée pour les invités munis d'invitations et les véhicules et une autre pour ceux détenteurs d'un billet payé 400 DA auprès d'un unique guichet implanté au théâtre régional Triki-Mahmoud. Il semble, selon les témoignages concordants de nombreux citoyens, que le stade était déjà archicomble à 21h, alors qu'une foule compacte se pressait au niveau du deuxième portail où des préposés étaient bousculés, malmenés et agressés par des dizaines de jeunes voyous qui voulaient accéder au stade en exhibant des armes blanches. Des familles étaient houspillées et piétinées par ces malfrats qui voulaient imposer leur diktat. Face à ces débordements intolérables et afin de maîtriser la situation qui empirait, les éléments de la Sûreté de wilaya s'impliquèrent immédiatement pour protéger les familles détentrices d'un ticket d'entrée. Les délinquants se replièrent derrière des bâtiments et commencèrent à lancer des projectiles hétéroclites sur les policiers dont dix d'entre eux, blessés par ces jets de pierres et de bouteilles, furent évacués par ambulances à l'hôpital Dr-Okbi où ils furent pris en charge par l'équipe médicale du service des urgences. Grâce au sang-froid et au savoir-faire des services de sécurité, la situation a été aussitôt maîtrisée et quatre arrestations ont été opérées. De toute évidence, les responsables de la Sûreté de wilaya avaient mobilisé tous leurs effectifs, notamment ceux des Sûretés de daïra, qui avaient été déployés à l'intérieur et aux abords du stade pour assurer la protection des personnes et des biens, sous la houlette des gradés qui veillaient au grain. La gestion de ces incidents a été heureuse, puisque le festival s'est poursuivi normalement, à la grande satisfaction des milliers de spectateurs. Un festival national requiert une organisation sans faille, et ce ne sont pas quelques personnes inexpérimentées qui gravitent autour du commissaire du festival qui sont habilitées à prendre des décisions cruciales. Comment expliquer que des centaines de spectateurs, ayant payé leurs places, soient refoulés par les préposés ? La capacité d'accueil du stade Abda-Ali ne répondait aucunement à la forte demande. Des enseignements doivent être tirés pour prévenir de tels dérapages qui ont été heureusement maîtrisés par les policiers. H B