“Ce séjour en Hollande a été très utile. On a vu comment s'organisait de façon moderne la filière lait dans ce pays. On a vu comment s'organisaient les étables, la qualité de l'alimentation des vaches, le travail efficient des éleveurs. En Algérie, on a besoin que les étables soient réalisées conformément aux normes internationales. On a vu comment elles sont correctement équipées en utilisant les technologies les plus récentes. Pour augmenter la production de lait, il faut des étables de qualité. En Algérie, les éleveurs et les transformateurs sont à la recherche de techniques modernes. Il faut donc un environnement correct pour produire plus. Il faut alimenter, traire les vaches correctement, les protéger contre toutes maladies. Ce qui est très important, c'est la formation des éleveurs. Le financement des investissements pour augmenter la production de lait pose problème. La Badr nous demande 30% d'autofinancement. C'est trop. Le retour sur investissement dans la filière lait est long. Pourquoi la banque ne nous octroie pas des crédits long terme, un taux d'autofinancement de 10%, 0% de taux d'intérêt. Sans que ce problème de financement ne soit pas réglé, nous ne pouvons nous développer. Les subventions sont insuffisantes. L'Etat subventionne l'ensileuse à 40 000 dinars, à 50 000 dinars alors que sa valeur sur le marché est de 500 000 dinars. Au Maroc, il y a tout un programme de développement de la filière lait avec des subventions qui peuvent aller jusqu'à 50% de l'équipement. On ne peut atteindre la sécurité alimentaire alors que 70% du lait consommé est produit avec de la poudre de lait importé. Il faut donc organiser la filière lait en Algérie, prendre en charge ses préoccupations pour atteindre les objectifs en matière de réduction de la dépendance en lait importé."