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MAALEM HASSAN BOUSSOU ET FATOUMATA DIAWARA AU FESTIVAL INTERNATIONAL DU DIWAN D'ALGER
La fusion de l'intérieur
Publié dans Liberté le 12 - 07 - 2012

La troisième soirée de cette manifestation, qui se tient au théâtre de verdure Saïd-Mekbel de Riadh El-Feth jusqu'au 14 juillet prochain, a été très intéressante, aussi bien sur le plan musical que sur le plan du spectacle.
Maalem Hassan Boussou et son groupe Boussou Ganga (huit danseurs-choristes qui ont dispensé des danses Koyo, individuelle ou en groupe) ont entamé leur prestation, face à un public beaucoup plus nombreux que les soirées précédentes, par “el-Âada" (Ganga et crotales). Maalem Hassan Boussou, digne héritier du regretté grand Maalem Hmida Boussou (1939-2007), a revisité le Diwan de Moulay Abdelkader Al-Jilani (représentant “Chorfa" dans la hiérarchie des Gnawa), en interprétant notamment Hamadi et Jilali Boualem, avant de terminer leur tour de chant par La Ilah Ila Lah. Ces morceaux choisis figurent dans l'album, Dikra, sorti l'an dernier, et réalisé par Maalem Hassan en hommage à son père. Outre le grand sens du rythme, les enchaînements sans faute et les danses des choristes-danseurs qui ont associé le public à leurs chorégraphies, Maalem Hassan Boussou a réalisé une fusion.
Une fusion de l'intérieur, c'est-à-dire entre les différentes déclinaisons de ce style musical ancestral. “Nous avons réalisé une fusion qui est spécifique au groupe Boussou Ganga, car les chœurs et les refrains étaient interprétés à la manière algérienne (Diwan) et à la manière tunisienne (Stambali), et le chant ainsi que le jeu sur le goumbri étaient purement marocains (gnawa), à la manière mersaouia", nous a souligné Maalem Hassan Boussou à l'issue de sa prestation. Une belle manière donc d'afficher que la fusion ne se limite pas au mélange avec d'autres styles musicaux, parfois très (ou trop) éloigné. À ce propos, l'artiste et fondateur du groupe Sewaryé (qui fait de la fusion avec des musiques occidentales) ainsi que d'un quartet qui s'illustre dans la fusion de tagnaouite avec le jazz et le blues, a estimé : “La musique gnawa se mélange à tous les genres musicaux du monde. C'est une musique qui émane de l'âme, tout comme d'ailleurs le blues et le jazz. Et même techniquement, c'est une musique dont le groove est bouclé, et on peut planer à l'intérieur comme on veut. C'est un océan de modes, d'harmonies et de notes. Tagnaouite s'impose et peut se suffire à elle-même. Que l'on fasse du traditionnel ou de la fusion, elle surgit, elle s'impose." En plus de cette belle vision de la musique et de tagnaouite, puisque Maalem Hassan Boussou a considéré qu'un Gnaoui est “un griot" qui apprend la vie au gré de l'errance en laissant à chaque fois une trace, le spectacle était d'une grande beauté.
Les spectateurs en redemandaient encore, mais la première partie de la soirée était terminée. La deuxième partie de la soirée a été assurée par l'auteure, compositrice et interprète, Fatoumata Diawara. Accompagné de ses talentueux musiciens et d'une choriste, Fatoumata Diawara revisitera de nombreux morceaux, chantés en Bambara, notamment Kelé (guerre) — un titre qu'elle a choisi de dédier au Mali, et “pour demander la paix ne serait-ce que pour les femmes et les enfants" —, et Sowa (qui parlent d'enfants qui ont grandi loin de leurs parents). C'est une artiste sensible et une véritable show-woman que le public a découvert, et sur les rythmes de laquelle il a dansé jusqu'à l'épuisement.
Fatoumata Diawara invitera les spectateurs à danser sur les rythmes d'une musique de Wassoulou qui “se rapproche de la musique gnawa". C'est une très belle prestation qu'a offert Fatoumata Diawara, avec un chant en Bambara, une orchestration folk et des thèmes proches de l'actualité mais aussi de la réalité de son pays.
S K


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