La sixième soirée de la trente-quatrième édition du Festival international de Timgad s'est scindée en deux parties : la première avec la Libanaise Myriam Farès et la seconde purement algérienne avec des artistes s'illustrant dans le chaoui, staïfi, naïli, soufi et chaâbi. Il y avait visiblement plus de monde, notamment des femmes et beaucoup de femmes au rendez-vous avec la chanson orientale, et ce, pour la prestation de la Libanaise Myriam Farès, présente pour la première fois en Algérie. Durant deux heures non stop, le public a été transporté par le charme et l'énergie d'une star qui a réussi à l'envoûter au point où il a tenté en vain de la retenir sur scène plus longtemps. Il était 22h40, lorsque Myriam Farès est apparue sur scène, sous un déluge d'applaudissements. Vêtue en robe blanche avec ornement scintillant au- tour des hanches, la star de la chanson orientale était à la fois belle et élégante. Elle entamera son tour de chant avec un morceau d'Abdelhalim Hafez, suivi d'une Dabka Elle revisitera ensuite son répertoire, notamment Jafani. Myriam Farès dialoguera également avec le public, en lançant à son adresse : “Je suis heureuse de me produire pour la première fois en Algérie, et surtout à Timgad. Mes félicitations au peuple algérien pour le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie". Et d'ajouter : “Je suis prête à vous rendre heureux." L'artiste communiera avec le public en reprenant des chansons à elle et d'autres du patrimoine de son pays, ainsi que d'autres morceaux espagnols et français. La danse était également au rendez-vous puisque la chanteuse est une excellente danseuse. Myriam Farès dira quelques mots à propos de la disparition de la diva Warda El Djazaïria puis reprendra un des célèbres titres de la regrettée. Le public s'enflamme ! Minuit passé, l'artiste libanaise quitte, difficilement, la scène, mais promet de revenir. La deuxième partie a été animée par des stars de la chanson algérienne, notamment Salah El-Eulmi, Abdallah Menaï, Hmida Naïli, Réda Domaz et cheba Yamina. Chacun a interprété deux chansons. Dommage pour les amateurs du chaâbi qui auraient aimé écouter davantage le maître Réda Doumaz. Quant à cheba Yamina et malgré la fatigue d'une bonne partie du public, elle imprégna à cette fin de soirée une cadence folle. Le public bercé par sa voix rocailleuse était aux anges applaudissant et dansant jusqu'à la séparation. H M