L'élu Fln a décidé de participer en tant que candidat indépendant aux sénatoriales et affirme ne rien à voir avec les “redresseurs”. Lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège du RND de Constantine, le président de l'APC de Didouche-Mourad, d'obédience FLN, a annoncé sa candidature pour les élections de renouvellement partiel du Sénat prévues pour le 30 décembre prochain. Ces couleurs ont été annoncées dans une confusion totale. En effet, dans son intervention, M. Mohsni, car c'est de lui qu'il s'agit, a tenu à rappeler que son initiative n'a rien à voir avec le conflit qui secoue le FLN, rejetant tout lien avec le mouvement de “redressement”. “Je me présente en qualité de candidat indépendant défendant le programme du président de la république”, a-t-il clamé. Seulement, pour la direction locale du RND, présente à la conférence de presse, le RND de Constantine a décidé de faire campagne pour Mohsni suite aux instructions du secrétaire général du parti de soutenir les “redresseurs” du FLN. Les journalistes de la presse locale, à part l'effet d'annonce, n'ont fait que relever deux contradictions. La première est que Mohsni, n'a jamais rejoint officiellement les anti-Benflis. D'ailleurs, il a pris part, jeudi dernier, aux primaires organisées par le FLN pour le choix de son candidat. La seconde est que c'est le RND, fort de 22 élus locaux, qui rallie un élu rebelle issu d'un autre parti politique en qualité de candidat libre et non l'inverse. De telles situations rendent toute lecture de la chose politique dans la ville des Ponts suspendus biaisée. Toutefois, ce qui est sûr, c'est que le comportement du RND de Constantine est la conséquence d'intenses luttes intestines qui rongent le collège des élus constantinois du parti d'Ouyahia. Ainsi, on s'attend, dans les heures qui viennent, à une riposte de la part de certains élus RND constantinois, dont au moins un sénateur, qui rejettent, nous dit-on, “ce mariage de raison”. M. K.