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Louisa 77e partie
Publié dans Liberté le 22 - 07 - 2012

RESUME : C'est la cueillette des olives. Tassadite et Louisa ramassaient chaque jour leurs olives. C'est presque la fin de saison, et les premières pluies sont à appréhender. Il ne reste plus que deux oliviers, et Tassadite est déjà prête à remonter sur la colline. Louisa a soudain un mauvais pressentiment... Un malheur allait leur arriver... Sa belle-sœur ne veut pourtant rien savoir.
Elle se remet à rire et agrippe mes bras :
- Aller Louisa... ne perdons pas de temps. La pluie menace de tomber à tout bout de champ, profitons des quelques moments qui nous restent pour terminer le ramassage des dernières olives. Tu verras, tout se passera bien. Nous rentrerons bientôt pour préparer le dîner et faire le compte de cette récolte.
Je sentis encore ce pressentiment.
Quelque chose en moi me pousse pourtant à affronter le destin. Je me saisis d'une corde et d'un panier, et précède Tassadite.
Après tout, seul ce que la providence a prévu, va se réaliser.
Nous sommes sur la colline, où plusieurs familles déjà nous avaient précédées. Je dépose nos affaires sous les derniers oliviers et indique à Tassadite d'un geste qu'elle pouvait commencer le travail.
Elle prit son bâton et se met à donner de grands coups dans les branches basses. Je me mets à ramasser rapidement les olives qui tombaient. On dirait que je voulais faire une brèche dans le temps pour éviter le malheur que je prévoyais.
- Je vais monter sur l'olivier m'annonce Tassadite. Il y a plein d'olives dans les branches les plus hautes. Nous en avons au moins jusqu'à la mi-journée.
Tassadite monte avec agilité sur l'arbre, et n'eut aucun mal à atteindre les branches les plus éloignées qu'elle secoua rigoureusement.
Je me rabaisse encore pour ramasser ces olives brillantes et juteuses qui donneront à coup sûr une huile délicieuse.
Tassadite s'accroche à une branche... Je lève mes yeux et porte une main à ma bouche :
- Tassadite... redescend... ne t'amuses pas à ce jeu. Tu risques de faire une chute.
Elle se met à rire :
- Tu me prends donc pour une imprudente, ou pour une obèse ? Cet arbre est centenaire... Et cette branche est assez solide pour...
Elle suspendit sa phrase...
J'entendis un craquement, suivi d'un cri qui me glace les os. La branche s'était cassée, et en une seconde, le corps de ma belle-sœur tombe tel un lourd sac du haut de l'arbre, avant de rouler jusqu'au bas de la colline, où sa tête heurte un rocher ! Je pousse un long cri... D'autres cris de femmes suivirent le mien. Des gens accoururent. Quelques hommes dévalèrent la colline pour porter secours à Tassadite... mais je savais qu'il était trop tard pour elle. Comme pour Kamel, le mauvais pressentiment que j'avais ressenti ne pouvais me tromper... la faucheuse avait encore frappé... Elle me prend un autre être cher...Une compagne des bons comme des mauvais jours...Tassadite, ma cousine, ma belle-sœur, la mère de mes neveux... !
Que vais-je devenir sans elle ?
Je me mets à sangloter à fondre l'âme. Quelques femmes m'entourèrent et m'aidèrent à redescendre à la maison. Les hommes portèrent le corps sans vie de Tassadite.
Belaïd et Idir arrivèrent l'un après l'autre, alors que la dépouille de leur mère était étendue dans la grande salle. Ils s'agenouillèrent devant elle et se mirent eux aussi à pleurer sans retenue. Ils n'avaient pas connu leur père, et voici que leur mère les quittait sans crier gare. Je charge quelqu'un d'aller chercher Lounes. Mon jeune neveu de quatorze années était reparti juste la veille, après avoir passé un long week-end à la maison où sa mère l'avait gâté comme jamais. Lounes était reparti le cœur léger. Et maintenant comment va-t-il réagir ? Comment va-t-il gérer ce terrible choc ?
Un cousin le ramène le soir même. Il était effondré mais contrairement à ses frères, il sut maîtriser son chagrin. Pourtant Lounes était le plus malheureux. Son père ne le connaissait même pas... Et lui, lorsqu'il s'avisait à poser des questions sur son paternel, on lui répondait moi ou sa mère, que son père était parti travailler à l'étranger, sans donner plus de détails... Pour les aînés, c'était aussi la même chose, mais eux n'était pas dupes... Ils avaient compris depuis longtemps que leur père les avait abandonnés...
Pris par ses études, mon jeune neveu temporisait. Je savais qu'un jour il cherchera à en connaître davantage sur son géniteur. On enterra Tassadite le lendemain sous une pluie battante. La nature s'était déchainée depuis l'annonce de sa mort. On dirait que les champs, les arbres, la terre, et toute la nature la pleuraient. Ma belle-sœur laissait un grand vide parmi les siens, et même au village. Nous étions tous inconsolables. La famille et les proches ne cessaient d'affluer. Les villageois passaient d'interminables veillées à parler d'elle et de ses enfants.
On évoqua à maintes reprises le nom de Aïssa. Je dû intervenir pour ne pas incommoder les garçons.
Les jours et les semaines passent... Nous reprenons nos habitudes. Lounes retourne en ville. Belaïd et Idir, quoique encore tristes, reprirent leurs travaux quotidiens.
(À suivre)
Y. H.


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