Le numéro deux du constructeur automobile français Renault, Carlos Tavares, a évoqué hier le projet de l'usine Renault en Algérie, affirmant que “tout n'est pas finalisé". “C'est le gouvernement algérien qui nous demande une implantation industrielle dans le pays", a rappelé M. Tavares. “Nous sommes encore en phase de discussions, tout n'est pas finalisé", a ajouté le directeur général délégué de Renault qui estime que l'Algérie recèle “un potentiel très important". Le gouvernement algérien avait indiqué fin juin qu'il espérait signer en août un pacte d'actionnaires avec le groupe français pour la création d'une société commune pour la construction d'une usine automobile dans l'ouest de l'Algérie. Selon le numéro deux de Renault, les négociations avancent pour implanter une usine en Algérie mais aussi en Chine, affirmant qu'il espère que Renault pourra présenter son projet d'implantation à Pékin le mois prochain. “En Chine, les choses avancent de manière très satisfaisante, nous avons déjà signé un premier document avec notre partenaire Dongfeng", a rappelé M. Tavares, lors de la conférence de presse pour les résultats semestriels. Le constructeur automobile français avait annoncé en avril avoir signé un protocole d'accord avec Dongfeng, qui travaille déjà avec son partenaire japonais Nissan. Renault et Dongfeng discutent à présent du lieu d'implantation de l'usine et du type de modèles qui seront produits, et devraient présenter leur projet “auprès des autorités chinoises (...) très probablement au courant du mois d'août". “On espère que d'ici la fin de l'année on aura le feu vert nécessaire pour commencer les travaux de l'usine l'année prochaine", a-t-il ajouté. Carlos Ghosn, le P-DG de Renault, l'un des rares grands constructeurs automobiles à ne pas produire en Chine, avait déjà dit espérer le lancement d'une production locale fin 2015. Cette déclaration survient alors que le gouvernement français a présenté mercredi un plan de soutien au secteur automobile en échange de la pérennisation des sites en France, et que le premier constructeur français, Peugeot, a annoncé 8 000 suppressions d'emploi.