Contrairement au sport-roi, le football, où la préparation d'un match important ou d'une compétition majeure se fait généralement dans les jours ou semaines précédant ce rendez-vous, une participation aux Jeux olympiques requiert bien plus de temps. Et d'argent. Pour espérer décrocher une médaille et entrer dans la légende olympique, les athlètes qui y participent font de grands sacrifices physiques, psychologiques et aussi matériels sur une préparation qui s'étale sur au moins deux longues et éprouvantes années. Regroupements internes à répétition, stages à l'étranger, participation à des compétitions servant de tests grandeur nature et éventuellement tournois de préparation où les épreuves s'enchaînent et permettent aux équipes d'effectuer des tests dans les mêmes installations abritant les Jeux olympiques, constituent généralement le minimum requis pour des athlètes de haut niveau en perspective de l'obtention d'une médaille. Mais le coût global d'une participation au plus grand évènement sportif de la planète ne se résume pas à la seule préparation précédant la compétition mais s'étend également au-delà puisque récompenses financières, prix et cadeaux sponsorisés grossissent encore un peu plus la facture finale. Il est cependant clair que la majeure partie du budget est logiquement allouée à la période d'avant-compétition. À ce sujet, la participation algérienne aux Jeux olympiques de Londres coûterait une enveloppe de cinquante milliards de centimes à l'Etat, consacrée dans sa grande majorité à la préparation des athlètes qualifiés pour Londres. Ces derniers sont, d'après le Comité olympique algérien, au nombre de 39 seulement, répartis en 12 disciplines que sont le volley-ball (12 volleyeuses), la boxe (8 athlètes), l'athlétisme (6), les luttes associées (3), le judo (2), l'escrime (2) ainsi que le taekwondo, l'aviron, le tir sportif, l'haltérophilie, le cyclisme et la natation avec un seul athlète dans chacun de ces sports individuels. En chiffres, le nombre des athlètes algériens participant aux JO de Londres est nettement moins représentatif que lors de la précédente olympiade de Pékin, où la délégation était forte de 61 sportifs. L'enveloppe de 50 milliards de centimes allouée par le Trésor public ne couvre, toutefois, pas les frais de séjour, d'hébergement, de restauration et de transport de la délégation algérienne dans la capitale anglaise dans la mesure où, à l'instar des autres représentants des pays participants, c'est le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2012 à Londres (Locog, en anglais London Organising Committee of the Olympic Games and Paralympic Games) qui prend tout en charge. Reste maintenant les récompenses à ceux qui arriveront à décrocher la tant convoitée breloque olympique. Sur ce point, les choses sont très claires puisque un décret ministériel fixe les montants versés aux athlètes médaillés aux Jeux olympiques. Ainsi, un champion olympique qui aura arraché l'or bénéficiera d'un chèque de 3 millions de dinars. Celui qui décrochera une médaille d'argent bénéficiera, pour sa part, de 2 millions de dinars, alors qu'une médaille de bronze rapportera à son lauréat 1,5 million de dinars. Des montants diversement appréciés mais qui devraient, à en croire des sources concordantes, être bientôt revus à la hausse puisqu'on annonce qu'un nouvel arrêté ministériel est actuellement à l'étude au secrétariat général du gouvernement, où il est question de bonifier ces récompenses dont la finalité première est de constituer une sorte d'encouragement et une source de motivation supplémentaire pour les athlètes engagés dans les JO. R. B.