Les appréhensions affichées par les chefs de ménage quant à une éventuelle flambée des prix des fruits et légumes au cours du Ramadhan se sont avérées infondées. En effet, contrairement aux années précédentes, les prix de produits de première nécessité ont, d'une manière générale, stagné et, curieusement, ceux des fruits et légumes ont enregistré une baisse très sensible, du moins au cours des 12 premiers jours de ce mois de jeûne. Dans ce contexte, les ménagères, habituées aux mauvaises nouvelles mettant en exergue les hausses souvent non justifiées dès l'entame du Ramadhan, affichent leur soulagement, car les prix sont abordables. Wilaya à vocation agricole, Mascara constitue un baromètre en ce qui concerne les prix des fruits et légumes pratiqués par les commerçants à tous les niveaux. Après avoir dépassé le seuil des 100 DA/kg, la pomme de terre, aliment de base de tous les plats cuisinés, est taxée à 30 DA/kg, un prix que les producteurs qualifient de “cadeau" eu égard aux dépenses engagées et les prix de vente consentis, puisque entre leur cueillette et leur arrivée sur les étals des détaillants, les produits transitent par plusieurs intermédiaires et chacun prélève sa part de bénéfice. Outre celui de la pomme de terre, le prix de la tomate a également enregistré une baisse conséquente à 40 DA/kg alors que son prix frôlait 150 DA, une semaine seulement avant le début du Ramadhan. Il en est de même pour la carotte dont le prix a atteint 120 DA/kg à la mi-juillet et qui est redescendu à 50 DA/kg au détail dans les marchés. Cette situation est justifiée par l'abondance des produits dans les marchés de gros, mais également par la concurrence loyale exercée par les agriculteurs, soucieux d'écouler leur marchandise et se contenter d'une marge de bénéfice aussi faible soit-elle pour éviter des pertes. Le même tableau est présenté pour les fruits avec des bananes à moins de 100 DA/kg, des pommes de qualité supérieure à 150 DA/kg et des melons, fruits de saison, de gros calibre, cédés à 25 DA/kg. Toutefois, les spéculateurs n'excluent pas une hausse envisagée pour les derniers jours de ce mois sacré, mais pour les ménages, le plus dur est passé. A. B.