Pour la première fois, cette manifestation se tient au théâtre de plein air Fadéla-Dziriya, et pour la première fois, un hommage est rendu à un poète et non à un interprète. Cette édition rend hommage à Sidi Lakhdar Benkhlouf. Le coup d'envoi de la septième édition du Festival national de la chanson chaâbi a été donné, samedi soir, au théâtre de plein air Fadéla-Dziriya de l'Institut national supérieur de musique (INSM), et ce, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, d'artistes et d'un public nombreux. L'édition 2012, qui coïncide avec le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, s'est ouverte par l'interprétation du célèbre morceau "Al Hamdou Lilah mabqach istiêmar fi bladna" d'El-Hadj M'hamed El-Anka, et ce, par les trente et un candidats, en provenance de 24 wilayas, choisis sur 203 participants aux présélections organisées dans différentes régions d'Algérie (Alger, Jijel, Mostaganem). Chaque soir, cinq candidats affronteront le jury, présidé par cheikh Boudjemaâ El-Ankis. Abdelkader Bendamèche, commissaire du Festival national de la chanson chaâbi, a signalé, dans son discours inaugural, que cette édition est dédiée au grand poète du XVIe siècle, Sidi Lakhdar Benkhlouf, qui a été un homme de son époque, multipliant les casquettes, puisque ce sont tous les traits de sa personnalité qui ont été mis en avant par M. Bendamèche : "Moudjahid, sociologue, chroniqueur, barde, mystique, homme de savoir." Après avoir donné le coup d'envoi officiel à cette manifestation qui garde le même slogan que l'an dernier, à savoir "Authenticité et continuité", M. Bendamèche cèdera la scène aux cinq premiers candidats qui ont été accompagnés par un orchestre composé, comme chaque année, de musiciens, en provenance de différentes régions d'Algérie, dirigé par le maestro Djamel Et-Taâlibi. Fateh Touati (Annaba) a été le premier à faire face au jury, en interprétant "Ya Sid el khelq koulha". Mazari Zoheir (Alger) entonnera "El Qacida el Djimiya", Allal Houria (Ténès) revisitera "Fad aâliya wahch er-rassoul", Mammar Belahcène reprendra "Salat wa Salam aâlik tawsa", et enfin Sayeh Sid Ahmed interprétera "Bismillah nebda nejdi". Les cinq candidats au niveau, qui ont pour certains eu des problèmes de rythme et d'autre de diction, sont repartis avec un coffret hommage à Sidi Lakhdar Benkhlouf, dans lequel on retrouve ses célèbres poésies, interprétées par de grands maîtres du genre, à l'exemple d'El-Hadj M'hamed El-Anka, Omar Mekraza, Hcicène, Abdelkrim Dali ou encore Maâzouz Bouaâdjadj. Abdelkader Bendamèche a indiqué, en marge de cette ouverture, qu'il préparait un recueil de 150 textes de Sidi Lakhdar Benkhlouf, dont la sortie est prévue avant la fin de l'année 2012. La deuxième partie de la soirée a été animée par cheikh Kamel Bourdib qui a repris plusieurs morceaux à la gloire du Prophète (QSSSL). Prévu jusqu'au 10 août, le festival national de la chanson chaâbi, qui fait de la formation son cheval de bataille, sera également marqué par des journées pédagogiques qui auront lieu à la salle Moghari-Bokhari de l'INSM, et qui porteront sur plusieurs thèmes, notamment sur "l'Istikhbar", ou alors celle qui sera consacrée au parcours de Sidi Lakhdar Benkhlouf. S K