L'Algérienne des Eaux de la wilaya de Mostaganem tire la sonnette d'alarme face au niveau atteint par les créances enregistrées et qui s'élèveraient à plus de 71 milliards de centimes, apprend-on de source proche de sa direction. En dépit des mises en demeure, des coupures d'eau et même de l'enlèvement des compteurs, le phénomène ne semble pas s'arrêter là. Devant ce constat, l'ADE a fini par poursuivre en justice plus de 400 abonnés, pour la plupart des particuliers. Selon la même source, 50% de ces créances reviennent aux ménages. Par ailleurs, la ville de Mostaganem a été inondée ces derniers jours par des fuites d'eau potable localisées au niveau de plusieurs quartiers de la ville. Ces fuites ne sont pas étrangères à la mauvaise qualité des composants de certains réseaux d'AEP, qui ne peuvent résister aux coups de bélier provenant de l'augmentation importante du débit depuis la mise en service du projet MAO. D'ailleurs, les services de l'APC de Mostaganem avancent le chiffre effarant de plus de 200 fuites constatées depuis cette entrée en service. Des équipes spécialisées ont été dépêchées sur les lieux signalés où d'importantes quantités d'eau se déversent dans la nature et se traduisent par d'énormes pertes de revenus pour l'ADE. Selon nos sources, la pression qui est de 6 bars, serait à l'origine de ces dégâts, car certaines canalisations n'ont pu résister à une telle pression fournie par le projet MAO. Pourtant, le citoyen mostaganémois ne bénéficie que de 6 litres/jour seulement. Et dire que les canalisations et autres branchements étaient, nous avait-on assuré, «parfaitement adaptés au préalable à la réception de l'eau du MAO»…