Les citoyens de la Kabylie maritime sont en colère. Hier, ils ont organisé un rassemblement en guise de protestation contre la lenteur mise dans l'achèvement des travaux de réalisation d'un nouveau pont suspendu, puisque l'actuel pont est fermé à la circulation automobile depuis plus d'une année maintenant. Une situation abracadabrante qui contraint les usagers de Tigzirt, de Makouda et de Ouaguenoun à un calvaire quotidien, en faisant une escale obligatoire au pont de Bougie pour rallier la ville des Genêts. Ceci durant la période des pluies. Depuis l'été dernier, on emprunte un passage à gué construit sur le lit de l'oued à la hâte. Mais les dernières précipitations ont endommagé cet “ouvrage” de quelques buses, obligeant ainsi les usagers à renouer avec l'escale qui n'est pas non sans désagréments. En effet, les usagers sont obligés de traverser le pont qui repose sur un seul pilier, car les autres piliers étant détruits, ce qui fait courir des risques certains aux usagers. Ce calvaire qui dure a fait sortir de leurs gonds les citoyens de cette zone de la wilaya de Tizi Ouzou. Ils ont crié leur indignation et leur colère devant un tel état de fait. Ils ne s'expliquent pas le retard mis dans la réalisation du nouvel ouvrage d'art, alors que la trémie du centre-ville a été réalisée en un temps record. Hier, lors du rassemblement de protestation organisé à l'appel des transporteurs de la région, une délégation a été constituée pour aller protester de vive voix auprès du wali. Un responsable à la cité administrative a pris acte des doléances des protestations qui ont menacé de recourir à des actions de rue si jamais la situation reste en l'état. Une situation qui contraint les usagers, notamment les femmes travailleuses, les étudiantes et les lycéennes, à attendre indéfiniment dans les points d'arrêts et autres stations de fourgons, avant de rentrer. Les autorités sont ainsi sommées de répondre à l'exigence des citoyens qui ne peuvent plus voir s'éterniser des travaux de réalisation du pont, dont le retard pénalise plus le simple citoyen que les autorités, car elles ne sont pas obligées d'emprunter cet axe routier. Les citoyens de Tigzirt et de Ouaguenoun seront-ils écoutés ? Espérons-le ! Y. A.