À l'exception de Makhloufi, qui a sauvé l'honneur de l'Algérie en arrachant la médaille d'or en athlétisme (1 500 m), les autres participants, 38 athlètes, n'ont fait que de la figuration, pour ne pas dire du tourisme. Le rideau tombe aujourd'hui sur la 30e édition des Jeux olympiques de Londres que la capitale du Royaume-Uni a accueillie le 27 juillet dernier. Une belle cérémonie sera organisée au Stade olympique en guise de clôture de cette manifestation sportive, qui a été une grande réussite sur plusieurs plans, notamment organisationnel et infrastructurel. En étant le centre du sport mondial pendant deux semaines, le Royaume-Uni a été tout simplement à la hauteur de cette manifestation mondiale en plaçant la barre très haut pour le Brésil qui prendra aujourd'hui le témoin pour l'organisation de la prochaine édition des JO, en 2016. Mise à nu des carences du sport national Parlons bilan : les Olympiades de Londres ont mis à nu les carences du sport national, incapable de rivaliser avec les nations du monde entier. À l'exception de Makhloufi, qui a sauvé l'honneur de l'Algérie en arrachant la médaille d'or en athlétisme (1 500 m), les autres participants, 38 athlètes, n'ont fait que de la figuration, pour ne pas dire du tourisme, comme en attestent les résultats catastrophiques obtenus lors de cette grande manifestation sportive. Il est clair que le bilan de la participation arabe est loin d'être reluisant, il est très loin des attentes, c'est le moins que l'on puisse dire. Le constat est tout simplement accablant pour l'ensemble des disciplines, en premier lieu le judo où Soraya Haddad (médaille de bronze à Pékin) s'est fait éjecter dès le premier tour. L'EN a été représentée par deux judokas, Asselah et Haddad, mais on ne sait pas si cela est suffisant pour justifier l'échec du judo algérien. En boxe, on peut parler de fiasco même. De belles promesses de la fédération qui tablait sur une médaille, en vain. Sur les huit athlètes qualifiés, seuls Benchabla et Ouadah ont atteint le seuil des quarts de finale, les autres ont tous été laminés dès les premiers tours. Ce qui n'est pas du tout satisfaisant, surtout pour une discipline qui fut par le passé le porte-flambeau du sport national. Les autres sportifs engagés dans différentes disciplines, à l'image du taekwondo, de l'aviron, l'haltérophilie, le cyclisme, le volley-ball, l'escrime, les luttes associées et le tir sportif, ont tous déçu. Ces Jeux olympiques ont, une fois de plus, mis à nu le niveau du sport algérien et sa cruelle régression, au point qu'il n'arrive plus à s'imposer dans certaines disciplines qui, jadis, offraient à l'Algérie des médailles. Seul l'athlétisme a réussi, comme à son accoutumée, à sauver les meubles et chasser ce sentiment de frustration qui animait le peuple algérien lors de ces JO. L'arbre qui ne saurait cacher la forêt Il est vrai que Taoufik Makhloufi a réussi un exploit retentissant en brandissant la médaille d'or, mais cela ne saurait camoufler les échecs des autres disciplines. Et pourtant, une telle déconfiture était prévisible à l'issue des derniers Jeux sportifs africains et arabes (Maputo) et (Qatar), à l'issue desquels l'Algérie a achevé les deux compétitions dans une position peu enviable pour des raisons évidentes : une politique sportive défaillante sur tous les plans et l'absence d'une formation de base. En tout cas, ceux qui ont tracé les contours de cette politique infructueuse sans se soucier des résultats doivent rendre des comptes à tout un peuple car il est anormal qu'un pays comme le Bahamas, connu beaucoup plus pour ses destinations touristiques que pour son sport, ait réussi à égaler l'Algérie après avoir remporté une première médaille d'or de son histoire. Du côté des responsables des fédérations, on tente de se défendre avec ce choix de rajeunissement des composantes humaines des différentes sélections à l'occasion de cet événement qu'on assimile à une rampe de lancée. Cela ne peut empêcher toutefois de demander des comptes. N T.