Onze personnes ont été arrêtées lors de manifestations marquées par des violences dans la nuit de lundi à mardi dans plusieurs villages de Bahreïn, a annoncé le chef de la sécurité publique, tandis que des témoins ont fait état de tirs à la chevrotine par la police. Les violences les plus significatives se sont produites à l'entrée du village chiite d'Abou Saybaa, à l'ouest de Manama, a précisé le général Tarek al-Hassan à l'agence officielle BNA. "Des groupes de saboteurs ont jeté des cocktails Molotov en direction d'une voiture conduite par une Bahreïnie, endommageant le véhicule", a-t-il dit, ajoutant que d'autres violences s'étaient produites dans le village de Bani Jamra dans le même secteur. "Les services de sécurité ont réussi à arrêter onze saboteurs (...) qui seront traduits en justice", a encore indiqué le général al-Hassan. Selon des témoins, de nombreux chiites ont manifesté à l'appel du "Collectif des jeunes du 14-Février", un groupe contestataire, à l'occasion de l'"indépendance de Bahreïn", sur le thème "la fête de la liberté". La Grande-Bretagne a mis fin le 14 août 1971 à sa présence à Bahreïn mais cette date n'est pas célébrée officiellement. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et tiré, selon ces témoins, à la chevrotine, blessant plusieurs autres. Plus d'un an après le mouvement de contestation mené par des chiites, majoritaires dans le pays, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn continue de connaître des manifestations périodiques, surtout de nuit, dans les villages chiites. R.I/Agences