Une sage-femme, la cinquantaine, a été condamnée en début de semaine par la cour de Bordj Bou-Arréridj à un an d'emprisonnement ferme, pour avortement illégal. La jeune fille qui a consenti volontairement à l'interruption de grossesse et son amie qui l'a assistée pour ce faire ont été condamnées, quant à elles, à six mois de prison avec sursis. Les faits remontent à quelques mois, quand la jeune fille annonce, paniquée, à son amie qu'elle a un retard de menstrues de quelques semaines. Sans perdre de temps, cette dernière l'aurait conduite chez une gynécologue de la ville, qui a confirmé que la jeune fille est enceinte depuis quelques mois, et c'est alors que la mère de celle-ci, informée de cette situation gênante, a annoncé qu'elle ne voulait pas de cette grossesse et a évoqué l'éventualité d'un avortement, affirme une source proche de ce dossier. Ce serait l'amie, encore une fois, qui a suggéré à la malheureuse jeune fille en quittant le cabinet de la gynécologue le nom d'une sage-femme capable de la faire avorter contre une somme d'argent. Rendez-vous a donc été pris avec l'infirmière, qui a alors effectué l'IVG. C. B.