L'Algérie a fait appel à des spécialistes étrangers qui attestent que la qualité du sol est appropriée et résisterait à un violent séisme de 9 sur l'échelle de Richter. “Les travaux de la Grande-Mosquée d'Alger avancent selon la feuille de route tracée à cet effet. Tout se déroule dans de bonnes conditions. Les délais de réalisation ainsi que les normes techniques seront respectés", a rassuré jeudi, Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, venu, ce jeudi, assister au coulage du béton des fondations. Une cérémonie qui signe enfin le véritable démarrage de ce projet qui a fait couler beaucoup d'encre notamment sur le choix du terrain et le coût de réalisation. Des questions, d'ailleurs, sur lesquelles a été interpellé le ministre encore une fois pour susciter les réponses suivantes : “Le coût du projet est définitif, nous n'ajouterons aucun centime. Pour les délais de réalisation, l'opération de coulage de jeudi démontre que les délais sont respectés", a-t-il martelé et de poursuivre à propos du choix du terrain : “Des personnes qui ne sont pas habilitées s'expriment sur le choix du terrain alors que nous avons fait appel à des spécialistes issus de pays à forte activité sismique, notamment du Japon et des Etats-Unis (Los Angeles), qui ont tous conclu que la qualité du sol est tout à fait appropriée et sa résistance formidable" et d'insister : “Même si un séisme de 9 sur l'échelle de Richter survenait, la construction ne subirait le choc que d'un niveau 3 sur la même échelle, grâce à un système parasismique. Ce système réduit la puissance du séisme de 70%." Concernant le respect des délais de réalisation. À ce propos le ministre prenant à témoin les responsables de la société de réalisation du projet a indiqué sans détour “cela aurait des répercussions financières pour l'entreprise chargée du projet". Ghlamallah qui était accompagné de l'ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, du directeur général de l'Agence nationale de réalisation de la Grande-Mosquée d'Alger (Anagerma), Mohamed Lakhdar Aloui, et du P-DG adjoint de la société chinoise publique de réalisation de la Grande- Mosquée d'Alger, China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), Zhou Sheng a rappelé à l'occasion que “la Grande-Mosquée d'Alger est le symbole voulu par le président de la République, du recouvrement de la souveraineté et de l'Indépendance nationales" et d'expliquer que ce projet constituera un capital d'expérience non négligeable pour les 120 travailleurs et techniciens algériens qui y participent à plus forte raison, précise-t-il, que “les Chinois sont réputés pour leur efficacité et une cadence soutenue dans l'exécution des projets". Le projet de la Grande-Mosquée, qui coûtera à l'Algérie un milliard d'euros, se compose de 12 bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d'environ 20 hectares avec une surface brute de 400 000 m2. “Plus de 120 travailleurs et techniciens algériens sont engagés dans les travaux et ce qui nous intéresse, c'est qu'en plus de la réalisation de ce projet, ces jeunes Algériens acquièrent une formation et un savoir-faire", a-t-il ajouté. M. Ghlamallah a relevé que cette expérience sera très bénéfique pour les travailleurs algériens, leurs homologues chinois étant réputés pour leur efficacité et une cadence soutenue dans l'exécution des projets. L'ambassadeur de Chine à Alger, Liu Yuhe, a indiqué, pour sa part, qu'il n'avait aucun doute sur “la qualité du travail accompli" par l'entreprise chinoise. “Tout le monde connaît l'importance de ce projet pour l'Algérie. Avec les efforts de tout le monde, les travaux avancent à une bonne cadence", s'est félicité M. Yuhe. Il n'en demeure pas moins que ce projet gigantesque va nécessiter une consommation énergétique énorme sans que cette question ne suscite le moindre intérêt de la part des pouvoirs publics. N S