Résumé : Aïda s'était installée chez son amie. Pendant plusieurs jours, elles préparent leur thèse. Une amie les a aidées. Elle leur fera gagner du temps en arrêtant, pour elles, une date pour leur soutenance. Aïda a rendez-vous avec Smaïl, elle le retrouve sous l'arbre où ils se sont prêté serment.... - On était chez la voisine, répond-elle. Elle nous a donné un coup de pouce dans nos travaux, et même pour soutenir parmi les premiers. C'est-à-dire... dans deux semaines ! On sera vite fixés sur nos résultats ! Avec un peu de chance, on trouvera du travail ici, dans un même laboratoire ! Je ne voudrais pas quitter Alger ! Et toi, es-tu reparti chez toi ? - Non, je n'ai pas eu le temps. Et toi, quand comptes-tu partir ? demande Smaïl. - Après ma soutenance, je devrai partir, dit-elle toute triste. Je ne pourrais pas m'attarder plus longtemps... Omri, tu penses que tes parents viendront ? - S'ils tiennent à moi, ils le feront ! Y aura-t-il un moyen de te contacter ? demande le jeune homme, pour avoir de tes nouvelles ou pour t'en donner... Il est inquiet mais il ne le montre pas. Il ne voudrait pas l'angoisser davantage. - Nadia s'en chargera jusqu'au jour où nous pourrons nous rappeler, dit-elle. C'est mon amie, je sais que je pourrai compter sur elle ! Smaïl sait que ce sera inévitable. Il s'en veut, il a des remords. Il lui a menti. Il était reparti chez lui et l'accueil de son père n'a pas été chaleureux. Ce dernier projette de le marier à une cousine. Il n'a rien voulu entendre, si bien que Smaïl était parti en claquant la porte. Il a passé la nuit dehors et il n'est pas près de retourner chez ses parents. Tant que son père n'aura pas changé de sentiments, il est décidé de couper avec eux. Il espère que sa mère saura le raisonner et lui ouvrir les yeux sur l'essentiel : s'ils veulent son retour, il faudra qu'ils acceptent de le marier avec celle qu'il aime. Le jeune homme aurait voulu avoir de bonnes nouvelles à lui apprendre. Il se voyait contraint de lui mentir car il ne supporterait pas de la voir souffrir. - Concentre toi sur ta thèse, le reste on verra plus tard ! Elle ne tarde pas à rentrer. Elle tente de se concentrer sur ses révisions. Nadia est de bonne compagnie et il lui est facile en sa présence de ne pas penser à Smaïl. Le jour J arrive vite au goût d'Aïda. Elle et Nadia soutienne un lundi matin. Aïda était morte de peur, elle craignait de ne pas être à la hauteur. Pourtant elle s'est surpassée, laissant les membres du jury bouche bée. Nadia, qui maîtrisait son sujet, fut à la hauteur, au grand plaisir de sa famille et de ses amis. En attendant de connaître l'avis du jury, elles sortent dehors. Les parents de Nadia et leurs amis ont été surpris par leur maîtrise du sujet et leur calme. Aïda en rit maintenant et tous rient de bon cœur avec elle lorsqu'elle leur confie : - J'avais les genoux qui tremblent et envie d'aller aux toilettes ! Si vous appelez cela du calme et de la maitrise... - Mais ça va mieux maintenant ? demande Smaïl. La jeune fille sourit, les rassurant. Elle n'aurait pas tenu le coup sans sa présence. Elle tenait à sa réussite, elle avait évité de tomber dans les questions piège. Elle souhaitait réussir dans tout ce qu'elle faisait, et en particulier elle priait pour que leur histoire d'amour finisse comme dans les contes de fées. Même si c'est un jour décisif dans ses études, elle ne peut s'empêcher de penser aux parents de Smaïl. Elle espère qu'ils la demanderont en mariage rapidement, elle ne veut pas être séparée de lui, même pour quelques jours. Tu étais la plus belle et tu es la meilleure, lui dit ce dernier. D'ici quelques minutes, le jury va confirmer mes dires ! Je suis fatiguée et que même des mauvaises notes ne pourront m'arracher une réaction, répond-elle. Je crois que je suis à bout... Pourtant, même fatiguée, quand le jury délibère, elle saute de joie et pleure longtemps. Tout comme elle, Nadia a eu d'excellentes notes. Plus qu'elles n'avaient espéré. Ses parents invitent toute la famille et tous les amis, à passer au salon de thé situé non loin de là. Ghania n'avait rien dit à sa fille, voulant leur faire une surprise. Et c'en est une que les deux amies apprécient à sa juste valeur. Aïda est très émue. - Merci khalti, c'est si gentille. Vous n'auriez pas dû... - Vous le méritez après toutes ces années de labeur ! - Khalti, je vais vous laisser... Je vous verrai plus tard, dit-elle en sortant précipitamment après l'avoir embrassée sur la joue. - Mais où est-elle partie ? demande Ghania, à sa fille. Elle n'a rien pris, rien goûté ! - On lui garde sa part pour ce soir, propose Nadia. Elle devait avoir un rendez-vous urgent... Même si son amie ne lui avait rien dit, elle avait deviné juste. Aïda et Smaïl étaient partis en voiture. Un copain la lui avait prêtée et il tenait à emmener sa dulcinée à la mer pour qu'elle puisse se détendre au soleil et au bord de l'eau... Ils en ont bien besoin après toutes ces semaines de travail et de tensions. Aïda remarque qu'il n'a pas été très bavard ces derniers jours au téléphone. Elle voudrait lui faire la remarque mais il la garde serrée contre lui. Uniquement pour qu'ils ne se regardent pas dans les yeux... (À suivre) A. K.