La Syrie est prête à discuter d'une démission du président Bachar al-Assad dans le cadre d'un processus de négociations avec l'opposition, a déclaré hier à Moscou le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil. “Pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question", a déclaré M. Jamil lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Il a toutefois estimé que l'idée “d'une démission comme condition pour mener un dialogue — cela signifie de facto qu'il est impossible d'ouvrir ce dialogue". Les Etats-Unis, les pays européens et le monde arabe ont appelé à plusieurs reprises le président syrien à démissionner. Washington a réitéré cet appel lundi. Un peu plus tôt dans la journée, M. Lavrov a déclaré que les efforts du régime syrien pour mettre un terme aux violences qui font rage dans le pays depuis près de 17 mois étaient encore insuffisants. Moscou reste cependant le plus fort soutien du régime syrien et a mis son veto à trois reprises avec Pékin à des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU menaçant Damas de sanctions.