L'entraîneur belge Luc Eymael ne fera pas long feu sur le banc de touche du Mouloudia d'Oran. Des signes forts laissent même penser qu'il ne débutera même pas le championnat professionnel de Ligue 1 comme premier responsable technique des Rouge et Blanc d'El-Hamri, mardi 11 septembre face à la JSM Béjaïa. Ceux qui maîtrisent le "langage des signes" des coulisses mouloudéennes en sont d'ailleurs persuadés. Les initiés aux coups bas de la direction oranaise ont, ainsi, déjà reconnu des signes qui ne trompent pas et des indices fort révélateurs sur l'intention du président Youssef Djebbari de mettre fin à sa collaboration avec Eymael. Le plus significatif de ces indices est le fait que l'entraîneur belge n'a pas encore perçu ses salaires. Ses proches ne l'ignorent guère et y voient déjà un mauvais signe. Quand Djebbari veut virer son entraîneur, il ne le paye pas. Mieux, puisque cette fois-ci, c'est à la faveur d'une excuse "officielle" mais savamment "préparée d'avance" qu'Eymael n'a pas été payé : il n'a pas de compte bancaire en Algérie pour la simple et bonne raison que le commun des étrangers n'y ont pas droit. "J'étais avec Agbo Hans et Moulay (Haddou) à la banque et le dernier nommé connaît le problème. Maintenant, j'espère que le président tiendra sa promesse de régulariser la situation financière de tout le monde, joueurs et membres du staff technique, le plus tôt possible. Car, personnellement, je dois tout régler avant le 3 septembre avec mon employeur en Belgique (NDLR, Eymael est professeur d'études physiques et sportives dans un collège à Liège). Bien avant cette date-butoir, je dois être fixé : soit je suis payé ici et je continue mon travail le plus normalement du monde à la tête du Mouloudia, soit je regagne la Belgique et je reprends mon poste. Je ne peux accepter de patienter davantage", dira, à ce sujet, un Eymael dépité à l'issue de la rencontre amicale remportée, jeudi en fin d'après-midi à Zabana stadium, face au SA Mohammadia (2-0), grâce à des buts signés Mohamed Amine Zidane et Hammouda Feddal. Le fait qu'il ne soit pas payé, le recrutement du libero Zoubir Ouasti, alors que l'équipe compte déjà cinq autres défenseurs axiaux et la légèreté avec laquelle sont pris ses doléances sont d'ailleurs autant d'éléments confirmant le manque de considération de la direction oranaise à son égard. à tout cela, s'ajoute cette affirmation d'un proche de Djebbari qu'il "ne tardera pas à être démis de ses fonctions" qui confirme que Luc Eymael peut, d'ores et déjà, commencer à préparer ses valises pour rentrer et songer à ne pas laisser vacant son poste à Liège. Les autres "petits détails importants" qui risquent d'intervenir au cours du stage d'une semaine que les Rouge et Blanc effectueront à partir de cet après-midi à l'hôtel El-Izza à Maghnia ne feront, ensuite, que conforter cette thèse et renseigner Eymael encore plus sur les méthodes, pas vraiment orthodoxes, du président Djebbari.