Le groupe de Belkhadem assujettit la date de ce rendez-vous à la publication du verdict de la justice sur la validité du VIIIe congrès du FLN. Annoncé pour cette semaine, le congrès piloté par le mouvement de redressement du FLN est reporté à la première quinzaine du mois de janvier prochain. C'est ce que nous a affirmé, hier, Si Affif, chargé de la préparation de cette manifestation. Entres autres considérations motivant son ajournement, notre interlocuteur évoque le verdict de la chambre administratrice du tribunal d'Alger, qui doit tomber incessamment sur la validité du VIIIe congrès du FLN. Dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion du bureau national, tenue vendredi dernier, le groupe de l'actuel ministre des affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, mentionne d'autres impératifs, dont la préparation des sénatoriales. À ce propos, Si Affif soutient que “le mouvement de redressement” compte 22 candidats sur l'ensemble des postulants (45) du FLN. En perspective de ce rendez-vous, il fait état d'alliances contractées avec le RND et le MSP dans certaines wilayas. S'agissant des effectifs propres au mouvement, le bras droit de Belkhadem se fait l'écho de nombreux ralliements. D'après lui, 10 wilayas sont acquises au FLN bis. Forts de cette (prétendue ou réelle) percée, Belkhadem et ses amis se prévalent d'être des “légalistes”. Dans son communiqué, “le mouvement de redressement” justifie le report du congrès par son souci de réunir “toutes les conditions de sa tenue dans un climat démocratique et transparent qui exclut toutes les pratiques de marginalisation et de manipulation”. À cet égard, il axe son travail sur la représentativité des délégués. S. L. Suite à la déclaration du ministre du tourisme Le FLN réagit Le ministre du tourisme, Nouredine Benouar, n'a pas laissé le FLN indifférent, lorsqu'il a déclaré, avant-hier, à Biskra, que la prochaine audience des plaidoiries, dans l'affaire qui oppose son mouvement à la direction nationale de la formation de Ali Benflis, sera sanctionnée par le verdict final, qui, apparemment, est connu à l'avance : l'invalidation du VIIIe congrès. Dans une déclaration rendue publique, hier, Abdelkader Sallat, membre du bureau politique du FLN se dit “surpris par cette affirmation car, en réalité, la date du 23 décembre fixée par le président de la chambre administrative correspond, à l'audience des plaidoiries à l'issue de laquelle l'affaire sera soumise en délibéré, et la date du jugement annoncée”. “Nous refusons de croire que le magistrat ait pu communiquer aux demandeurs une quelconque date ou information en dehors du cadre procédural pré-cité”, dira l'ancien ministre délégué à la réforme pénitentiaire. Pour lui, “cette affirmation voudrait laisser croire que la procédure est réglée en dehors de l'audience régie par le principe du débat contradictoire”. Elle vise, ajoutera la même source, “à conditionner les magistrats en charge de l'affaire, constitue une pression supplémentaire sur la juridiction saisie pour l'amener à s'écarter de la stricte application de la loi”. Ceci, le FLN de Ali Benflis affirme qu'il demeure “confiant en l'impartialité des juges chargés de l'affaire, en dépit de ce que nous apprenons tous les jours sur les pressions exercées sur les magistrats.” Saïd Rabia