Tels sont les propos qui revenaient le plus souvent, hier, dans le camp des redresseurs après l'annonce du verdict de la chambre administrative de la cour d'Alger, relatif à l'invalidation des résolutions du VIIIe congrès. De Si-Affif à Amar Tou en passant par Barkat et Belkhadem, ils sont tous unanimes à dire que «c'est la victoire des véritables militants du parti auxquels il a été rendu justice». Tandis que le coordinateur du mouvement, Abdelaziz Belkhadem, se veut plus modérateur «il n' y a pas de vainqueur et encore moins de vaincu. C'est la victoire du parti tout entier». Pour les initiateurs du mouvement de redressement, «la justice a considéré illégale les résolutions du VIIIe congrès». Un congrès que Si-Affif qualifie de mascarade de par sa préparation et son déroulement dans l'opacité. D'ailleurs ce sont ces deux facteurs que les initiateurs du mouvement de redressement ont toujours remis en cause. Commentant la décision de justice, Si-Affif dira «la justice a débouté une structure provisoire et désignée, qui a commis plusieurs infractions aux statuts du parti». Des infractions ayant débuté depuis la préparation du VIIIe congrès selon le porte-parole du mouvement qui estime aussi que la justice a tenu compte de la dimension politique du procès. Ainsi avec l'invalidation des résolutions du VIIIe congrès, le plus vieux parti se retrouve dans l'obligation de revenir au précédent congrès. De ce fait, tous les membres que l'actuelle direction du parti a exclu entre-temps, se voient recouvrer leur droit de prendre part au prochain congrès unificateur qui devrait se tenir dans moins de trois semaines selon les estimations de Si-Affif. D'ailleurs, il a tenu à préciser que les travaux d'enrichissement des textes du 7e congrès ont débuté depuis deux mois au niveau de toutes les structures du parti afin d'être au diapason avec l'actualité, le jour du congrès. Un congrès qui se veut réunificateur selon Said Barkat et qui n'exclura aucun militant du parti y compris Ali Benflis. Abondant dans le même sens Amar Tou affirme que «même Ali Benflis aura sa chance et dans le cas où il sera élu à la tête du parti par le comité central, nous serons les premiers à le soutenir». Un cas de figure que Tayeb Louh exclut de facto «Je doute fort qu'il soit réélu après tout le mal qu'il a fait au parti». D'ailleurs Si-Affif affirme que l'invitation de Ali Benflis au prochain congrès est fin prêt en dépit de tous les griefs retenus à son encontre.