La vague de chaleur sans précédent qui sévit en ce mois d'août a provoqué, à Mila, des dizaines d'incendies dans les maquis et les massifs forestiers. Des centaines d'hectares de forêt et de végétation sont partis en fumée depuis le début de la canicule à la mi-juillet dernier. Les services de la protection civile, mobilisés depuis le début de l'été, ne cessent de déplorer les effets dévastateurs des feux qui deviennent légion, notamment dans les zones boisées du nord de la wilaya. Pour la seule semaine du 19 au 25 août courant, pas moins de 101 foyers d'incendies se sont déclarés un peu partout sur le territoire de cette wilaya, dont plus de 11% des terres sont couvertes de forêts. En effet, selon un communiqué de presse de la direction de la protection civile, la semaine passée a connu 101 incendies de différente ampleur, qui ont causé la destruction de plus de 87 ha d'essences forestières tels que le zen, le chêne-liège et le pin d'Alep. En effet, les rédacteurs du document susmentionné font état de la destruction par les flammes de 44 ha de chêne-liège, de 12 ha de zen, de 3,5 ha de pin d'Alep et de 14 ha de maquis, durant la semaine concernée par le présent bilan. Les mêmes services révèlent que la journée de dimanche 26 août a connu deux incendies à Tassadane Haddada et à Minar Zaraza, deux communes montagneuses du nord de Mila, situées à la frontière avec la wilaya de Jijel. Ces deux incendies ont consumé, souligne-t-on, 10 ha de chêne-liège dans la forêt de Satah, sur le territoire de la commune de Tassadane Haddada, et 3 ha de la même essence à Djenane Deroune, commune de Minar Zaraza. En outre, ces incendies spontanés, causés par la chaleur caniculaire qui ne tombe plus au-dessous des 40°C depuis la mi-Ramadhan, ont sinistré des milliers de bottes de paille et d'importantes étendues de chaume. Les services concernés parlent de la destruction de 7800 bottes de paille et de dizaines d'interventions pour l'extinction de feux de chaume entre le 19 et le 25 du mois en cours. Et n'était la vigilance des sapeurs-pompiers qui veillent au grain, les dégâts auraient été plus importants et les feux se seraient étendus aux zones habitées, comme cela a été le cas mardi 21 août, dans la commune montagneuse de Bainan, où 25 maisons, 1 étable et 5 poulaillers industriels n'ont dû leur salut qu'aux hommes du feu. K B