Multiples sont les causes qui ont motivé cette montée au créneau des concernés. Les recalés du concours de recrutement des enseignants, organisé récemment, ont observé, mercredi dernier, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de Mila pour protester contre ce qu'ils appellent les injustices dont ils sont victimes. Ils étaient plus d'une centaine de diplômés des deux sexes à participer à ce rassemblement de protestation organisé aux portes de la direction du secteur. Multiples sont les causes qui ont motivé cette montée au créneau des concernés. Les certificats de résidence accordés à des diplômés de l'extérieur de la wilaya, les avantages consentis à certaines promotions d'étudiants au détriment d'autres et la non -prise en considération des années de travail dans le secteur accomplies par certains en qualité d'enseignants suppléants restent les principaux motifs de ce mouvement de contestation. En effet, beaucoup remettent en cause les certificats de résidence délivrés à des candidats de l'extérieur de la wilaya de Mila, des documents qui ont permis à ces derniers de concourir illégalement à Mila et de briguer des postes de travail au détriment des candidats locaux. “Beaucoup de candidats retenus ne sont pas de Mila. Ils ont produit des certificats de résidence qu'ils ont obtenus frauduleusement. Aussi nous demandons l'ouverture d'une enquête sur cette question", nous dira B. Selma, postulante à un poste de professeur d'éducation physique. Sportive invétérée, issue d'une famille de sportifs et détentrice du 1er dan en karaté et de plusieurs titres universitaires et régionaux en plus d'une licence ès sports, Selma est loin de se remettre de sa malheureuse surprise d'échec. Exhibant ses diplômes et titres, elle nous dira : “Je n'arrive pas à admettre le résultat, moi qui ai toujours porté haut l'étendard du sport féminin tant à Mila qu'ailleurs. J'ai une licence en sport et 6 titres en karaté et en tennis de table, dont deux universitaires et trois obtenus dans des compétitions régionales." Cela au moment où d'autres parlent de discrimination entre les diplômés des différentes promotions d'universitaires. “Moi, je suis sortie en 2001 de l'université. J'ai enseigné la langue arabe en vacataire pendant des années à Tassala. Or, les postes budgétaires ouverts sont allés à des diplômés de la dernière promo", déplore R. S. Soulignons que les forces antiémeute ont été dépêchées sur place, mais aucun incident ou heurt avec les protestataires n'a été enregistré. Des représentants des contestataires ont été reçus par le directeur de l'éducation et le secrétaire général de wilaya. Ces derniers, apprend-on de source officielle, ont promis à leurs vis-à-vis d'ouvrir une enquête sur les certificats de résidence fournis par les candidats issus des wilayas limitrophes. “S'il s'avère que des candidats admis ne résident pas à Mila, ils seront tout simplement disqualifiés et remplacés par des admis de la liste d'attente", souligne-t-on. K B