La wilaya de Béjaïa a enregistré, à l'instar d'autres régions du pays, plusieurs incendies. Plus de 250 ont été consignés, depuis juin dernier, sur les registres de la Conservation des forêts de Béjaïa. Les flammes ont dévoré près de 7 000 hectares de maquis, de chêne-liège mais aussi d'arbres fruitiers et d'oliviers. L'impact est considérable sur le secteur de l'oléiculture, lequel a subi à Béjaïa un coup dur. Ce sont quelque 25 400 oliviers, qui ont été réduits en cendres, selon le dernier bilan des services agricoles de la wilaya. Quand on sait que 17% du parc oléicole national se trouvent à Béjaïa, on mesure les conséquences d'un tel bilan sur l'économie locale. Selon les services agricoles toujours, 115 hectares de figuiers, un hectare d'orangers et neuf hectares de divers arbres fruitiers ont été également ravagés par les flammes. Si on y ajoute à cela les statistiques émanant des agriculteurs eux-mêmes, et qui font état de 211 ruches détruites et un poulailler de 2 000 volailles parti en fumée ainsi que deux écuries, la boucle est bouclée. En fin de semaine, les éléments de la Protection civile étaient toujours sur le pied de guerre puisque pas moins de 11 foyers ont été signalés entre mercredi et jeudi dans les différentes régions de la wilaya. La Conservation des forêts a fait état de 70 hectares de couvert végétal détruits en deux jours. Jusqu'à la journée de jeudi, trois feux de forêt qui se sont déclenchés dans les communes de Darguina, Tizi N'berbère et Barbacha, n'étaient toujours pas maîtrisés. Et après la canicule, de fortes pluies se sont abattues sur Béjaïa, quelque 49 millimètres selon le service météo de l'aéroport Abane-Ramdane. Si elles ont contribué à l'extinction des feux, ces pluies ont occasionné notamment au niveau du chef-lieu de la wilaya et d'Oued-Amizour des inondations ayant entraîné la fermeture des deux trémies dont celle d'Aamriou ouverte partiellement il y a à peine un mois. M. O