Les actions de protestation se multiplient à Béjaïa. Hier et avant-hier, c'était au tour des habitants de la commune de Béni Ksila, - quelque 70 km à l'ouest du chef- lieu de Béjaïa , de procéder, pour la deuxième journée consécutive, à la fermeture de la RN 24 reliant Béjaïa à Tizi Ouzou via Azeffoun. Les doléances des citoyens sont vieilles de plusieurs années mais jamais prises en charge en dépit des engagements des autorités locales. C'est du moins ce que soutient un membre de la délégation, qui s'est présentée à notre bureau. Leur action a été appuyée par une grève générale, qui a paralysé la région. Le mouvement intervient après une longue attente des habitants de voir une annexe du lycée d'Adekar, après que la direction du lycée eut décidé de fermer le dortoir et d'orienter les internes vers les lycées de Sidi-Aïch et d'El-Kseur. Selon un habitant de la localité, si le retard accusé dans la réalisation de la nouvelle annexe du lycée est la goutte qui a fait déborder le vase, il n'en demeure pas moins que la situation de précarité dans laquelle ils vivent a contribué à les faire sortir de leur réserve et recourir à ce genre d'action. En effet, ces citoyens qui s'estiment marginalisés, ont élaboré récemment une plateforme de revendications. Elle s'articule autour de l'urgence de la réalisation de l'annexe du lycée, l'électrification, l'alimentation en eau potable, la réalisation d'un centre de santé, d'un CFPA et des logements sociaux, l'aménagement de leur littoral, le réseau téléphonique, l'internet, la redynamisation des projets en cours de réalisation, dont des structures sportives et culturelles. H. K