La marche à laquelle a appelée le collectif populaire contre les feux de forêt, jeudi dernier, dans la ville d'Akbou, n'a finalement pas drainé les foules des grands jours. Néanmoins, en dépit de l'absence d'une forte mobilisation citoyenne, les organisateurs, un collectif de jeunes Akbouciens constitué essentiellement d'étudiants et d'animateurs du mouvement associatif, étaient résolus à aller jusqu'au bout de leur logique puisqu'ils ont maintenu leur marche prévue à 10h 30. Ainsi, les manifestants, qui ont parcouru les artères principales de la ville depuis le rond-point du lycée Hafsa, ont convergé vers la place du colonel Amirouche où ils ont tenu un rassemblement devant le siège de la mairie d'Akbou. Les protestataires tiennent à dénoncer, à travers cette action de rue, “le laxisme et l'insouciance des autorités du pays face à cette situation calamiteuse provoquée par la multiplication sans précédent de foyers d'incendies durant cet été." “Des zones agricoles et de grandes forêts disparaissent d'une manière hâtive, des milliers d'hectares de végétation partent en fumée. En parallèle, des espèces animales sont menacées d'extinction. La faune et la flore de la région sont sérieusement touchées par le terrorisme environnemental sans que personne ne paraisse capable de parer à ce désastre écologique", note-t-on dans un communiqué rendu public la veille de la marche. Ceci dit, les membres du collectif populaire contre les feux interpellent les pouvoirs publics quant à la prise en charge effective des revendications de la population locale, notamment l'indemnisation des victimes de ces incendies ravageurs, plus particulièrement les agriculteurs, la promotion de l'agriculture et du tourisme de montagne, la définition d'une politique écologique et de développement durable, lancement des opérations de reboisement... K O