La rentrée scolaire 2012-2013 ne cesse de susciter la réaction des syndicats du secteur. Profitant de la tenue de son conseil national les 14 et 15 septembre, le Cnapest a procédé à l'évaluation des conditions pédagogiques de la reprise des classes. Fait marquant et inattendu : le syndicat dirigé par Nouar Larbi ne compte pas profiter de cette situation pour justifier le recours à la protestation. C'est, du moins, ce que dénote l'appel lancé par le Cnapest en direction de la famille de l'éducation nationale. “Le conseil national, soucieux de préserver les intérêts des enseignants et du secteur de l'éducation nationale, refuse que les enseignants et les élèves paient le prix d'une mauvaise gestion. Il en appelle à la compréhension des enseignants et leur demande de faire preuve de patience et de prendre en charge les enfants du peuple, et ce, en dépit de la difficulté de la situation car les élèves sont la raison de notre existence et c'est pour eux uniquement que nous faisons tous les sacrifices." Voilà un appel qui ne manquera pas de réjouir le nouveau ministre de l'Education nationale. Abdelatif Baba Ahmed s'est, selon toute vraisemblance, trouvé un allié qui pourrait bien non pas lui éviter la perturbation au niveau des lycées, puisque d'autres syndicats peuvent agir, mais l'atténuer un tant soit peu. Paradoxalement, l'appel à la raison n'empêche pas le Cnapest de faire un bilan peu reluisant de la rentrée scolaire 2012-2013. Il reconnaît que les travaux du conseil national se sont déroulés dans “une situation délicate" marquée par “la surcharge insupportable dans de nombreux lycées, le manque d'encadrement (enseignants, surveillants, travailleurs...), le manque d'équipements en moyens pédagogiques des lycées, notamment les nouveaux..." Et d'avertir que ces problèmes qui ont marqué et marqueront toute l'année scolaire exposent le secteur de l'éducation nationale à “des secousses à tout moment, surtout avec les revendications socioprofessionnelles en suspens telles que le dossier de la médecine du travail, les primes du Sud, les heures supplémentaires et autres". Le syndicat souligne que le problème de la surcharge des classes, qui “persistera durant les trois années consécutives, voire plus, laissera inévitablement des séquelles sur la santé des enseignants, et il serait judicieux d'ouvrir sérieusement, et le plus tôt possible, le dossier des postes aménagés". Appelant à l'application du PV du 15 avril 2012, notamment le volet relatif au concours de recrutement interne pour la promotion des enseignants du technique au grade d'enseignants du secondaire, le syndicat se dit étonné “de l'exclusion des enseignants de la formule d'aide aux logements, à l'instar des autres secteurs de la Fonction publique et s'interroge sur le sort de la commission mixte chargée du logement". M B