Le ministère de l'Education nationale affiche une volonté pour rouvrir les portes du dialogue avec le partenaire social. Des séances de travail sont ainsi programmées avec les syndicats autonomes agréés qui s'étaleront sur la semaine en cours. Après les grèves cycliques vécues l'année dernière et qui ont causé des perturbations dans le programme scolaire, le ministère a décidé pour la rentrée scolaire 2010-2011 d'engager le dialogue avec les partenaires sociaux afin de trouver des solutions adéquates aux problèmes soulevés depuis des années et éviter, de ce fait, le déclenchement d'un débrayage dont menacent les différents syndicats si la même situation perdure. Contacté par nos soins hier, Nouar Larbi, coordinateur du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a estimé que cette démarche entre dans le cadre de la politique du dialogue et de la concertation avec le ministère et vise à trouver les solutions adéquates aux préoccupations des personnels du secteur. Outre les revendications déjà soulevées, le Cnapest compte exposer le problème de la surcharge de l'emploi du temps des enseignants dans les lycées de certaines wilayas et le sureffectif des classes (plus de 40 élèves par classe). «Le volume horaire de l'emploi du temps de certains enseignants atteint les 24 heures par semaine, alors que la normale est de 18 heures», explique Nouar larbi qui estime que cela va perturber les enseignants dans leur travail qui va se refléter sur les résultats de fin d'année. Cette «anomalie» a été à l'origine de plusieurs contestations enregistrées, selon la même source, dans plusieurs lycées du pays. La réunion de travail avec le ministère de Benbouzid est donc prévue pour le 28 septembre, où le Cnapest compte étaler les doléances du personnel du secteur, à commencer par la gestion des œuvres sociales et le dossier de la médecine du travail. De son côté, Meziane Mériane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a estimé que cette initiative peut être le début du dénouement de la crise qui secoue le secteur de l'éducation depuis plusieurs années. Ajoutant que le ministère affiche sa volonté de prendre en charge les doléances des effectifs de l'éducation. Une séance de travail avec son syndicat est fixée par la tutelle pour le 29 du mois en cours. M. Mériane a affirmé dans ce cadre que «le menu de la réunion sera élaboré en coordination avec le bureau national du Snapest, afin de toucher tous les problèmes que rencontrent les travailleurs au niveau de l'ensemble des wilayas du pays». Et d'enchaîner : «Il s'agit bien évidemment des revendications non encore réglées et des problèmes rencontrés à la rentrée scolaire, notamment le volume horaire des enseignants, l'allégement des programmes pédagogiques et le sureffectif des classes». Une série de rencontres et de négociations a été entamée, par ailleurs, avec l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef), qui a eu lieu le 19 septembre dernier. Les discussions ont porté sur le dossier des œuvres sociales, la médecine du travail, la retraite et celui des logements de fonction, c'est-à-dire les revendications demeurant en suspens. L'Unpef a présenté aux responsables du secteur une liste de propositions, touchant le volet social, professionnel, éducatif et financier du corps enseignant. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de son implication en tant que partenaire social dans la prise de décisions dans tout ce qui a trait à l'éducation nationale.