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L'échec de la diplomatie bouteflikienne
Retour sur l'annulation du sommet de L'UMA
Publié dans Liberté le 24 - 12 - 2003

Visiblement, l'annulation du Sommet de l'UMA et la “démission” de l'Algérie viennent une fois de plus rappeler les faiblesses de la diplomatie algérienne.
Abdelaziz Bouteflika le voulait comme une confirmation de son talent de diplomate. Un “vrai” sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA), après 9 ans de sommeil, réunissant à Alger tous les présidents maghrébins : ses prédécesseurs l'ont rêvé, lui, il voulait le réaliser avant la fin de son mandat ! Durant plusieurs mois, le président Bouteflika a donc multiplié les contacts aux niveaux régional et international pour réussir son initiative. Il s'était même montré prêt à faire des concessions de taille aux Marocains, les plus réticents des voisins de l'Algérie à l'égard du sommet. Il a également sollicité et obtenu l'appui discret des Américains et des Français.
Jusqu'à vendredi dernier, Abdelaziz Bouteflika, en visite à Paris, croyait “tenir” son sommet. Et puis patatras !
Dimanche, de Rabat, le roi Mohammed VI faisait savoir qu'il se fera représenter au sommet par son ministre des Affaires étrangères Mohamed Benaïssa. Puis, le lendemain, la Libye demandait le report de la réunion. Seul le président tunisien Ben Ali semblait prêt à venir à Alger. Acculés, les Algériens ont fini par jeter l'éponge et accepter de reporter le 7e sommet de l'UMA. L'organisation ne sera donc pas relancée à l'initiative de l'Algérie. Pour le président Bouteflika, le choc est rude.
Mais que s'est-il donc passé ? Dans les milieux diplomatiques, le doute n'est pas permis : Mohammed VI porte l'entière responsabilité de cette échec. Mais l'attitude marocaine était prévisible.
La responsabilité de Mohammed VI
Déjà, à Tunis, lors du sommet des “5+5”, Mohammed VI avait non seulement refusé de rencontrer en tête à tête Abdelaziz Bouteflika, mais il avait également ostensiblement boudé le dîner des chefs d'Etat pour ne pas se retrouver à la même table avec le Président algérien, avec qui il ne souhaitait pas engager une conversation sur les relations bilatérales. Les Marocains accusent Abdelaziz Bouteflika de pratiquer un double langage : d'un côté, il affirme publiquement qu'il veut dialoguer, de l'autre, il explique discrètement que les généraux l'empêchent de gérer le dossier du Sahara Occidental, qui empoisonne les relations entre les deux pays. Un discours qui a fini par les agacer.
Cette semaine, en faisant échouer le sommet d'Alger, le roi du Maroc a voulu faire passer un message clair au Président algérien : “J'ai le soutien des principales puissances et je vous invite à accepter toutes mes conditions pour le règlement du différend qui nous oppose sur l'affaire du Sahara Occidental”, semble-t-il suggérer. En effet, Mohammed VI vient de remporter deux victoires diplomatiques décisives face à Abdelaziz Bouteflika. La première fut le soutien ferme que lui a témoigné le président Chirac lors de sa visite d'Etat à Rabat, le 9 octobre dernier. À Paris, certains diplomates ont même estimé que la position du président français sur le Sahara Occidental était “maladroite”, car “trop favorable au Maroc”. Ce qui risque, selon eux, de mécontenter les Algériens. Mais, vendredi dernier à Paris, Jacques Chirac, qui recevait Abdelaziz Bouteflika à déjeuner, a réaffirmé la position de Paris sur le sujet : la France continuera de soutenir sans réserve le Maroc, lui a-t-il redit. L'autre élément qui a renforcé la position du Maroc face à l'Algérie est le soutien américain à Mohammed VI.
L'axe Washington Paris-Rabat
En effet, selon nos informations, lors de sa dernière tournée maghrébine, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a remis deux invitations de Georges W. Bush au roi du Maroc et au président tunisien. Le président américain les invite à effectuer en 2004 une visite d'Etat aux Etats-Unis. Mais, surprise : le président Bouteflika n'a pas été destinataire d'une invitation similaire ! La cause ? Certains pourraient y voir un lien avec la présidentielle algérienne : les Américains seraient soucieux de ne pas être accusés de soutenir le président sortant qui devrait briguer un second mandat. “Mais, nuance un spécialiste des questions internationales, les Américains auraient pu adresser une invitation au “président algérien”, tout en demandant à Abdelaziz Bouteflika de ne pas la rendre publique comme cela a été le cas avec le roi du Maroc et le président tunisien. Après avril 2004, le président qui sera élu par le peuple algérien aurait pu alors se rendre en visite d'Etat aux Etats-Unis”. Visiblement, Georges W. Bush, après Jacques Chirac, a fait lui aussi le choix du Maroc. Près de cinq ans après son élection, le président Bouteflika n'a toujours pas réussi à faire de l'Algérie un partenaire incontournable des puissances occidentales dans la région du Maghreb.
L. G.


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