Les titulaires du DEUA-BAC+3 ont tenu, hier, un sit-in devant la Fonction publique au nom de leur association pour revendiquer leurs droits. Les titulaires du DEUA BAC+3 «diplôme des études universitaires appliquées des établissements d'enseignement supérieur créé par le décrit exécutif numéro 90-219 du 21 juillet 1990», ont été injustement classés avec les non-bacheliers, ce qui rend la valeur de leur baccalauréat nulle ; ils n'ont pas eu le droit de poursuivre leurs études car les passerelles ouvertes entre les deux systèmes classiques et le nouveau système LMD (licence-master-doctorat), ne mentionnent nullement les DEUA. Les DEUA, qui ont créé une association de défense de droits des détenteurs du DEUA le 14/01/2011 et la commission ad hoc au sein de l'UGTA le 14/02/2012, ont fait plusieurs sit-in devant le siège de la Fonction publique, et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. A ce jour, aucun écho n'est parvenu des autorités pour régulariser une situation devenue insupportable, pourtant, en date du 6 décembre 2011, à la suite d'un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur, une réunion ayant regroupé les représentants de l'association et les cadres du MESRS avec comme première interrogation l'équivalence entre leur diplôme et celui de l'université de formation continue ou celui de technicien supérieur des centres de formation ; la réponse fut claire : aucun diplôme algérien n'équivaut les diplômes délivrés par le MESRS. La seconde question concerne l'application actuelle de la décision 131 du 18 septembre 1998 portant modalités d'accès du cycle court au cycle long, et la possibilité de modifier et compléter la circulaire n°6 des passerelles, confirmation de l'application de la décision 131 et impossibilité de modifier la circulaire avec bien sur refus de signature de PV de réunion. Ces titulaires de DEUA s'aperçoivent que leur baccalauréat n'a aucune valeur du moment que les bacheliers et les non-bacheliers sont classés à la même catégorie (BAC +3 = terminal +3), et que l'absence de coopération ou de commission entre la direction de la Fonction publique et le MESRS lors d'établissement des statuts particuliers, ainsi que les divers statuts particuliers des fonctionnaires qui ont été signés à partir de l'année 2008 n'ont jamais tenus compte de cette spécificité, alors que le décret exécutif de la licence LMD a été signé en 2004. Donc, comment expliquer que les statuts particuliers prévoyant la promotion des DEUA par l'obligation d'obtention de la licence ne soient soutenus par aucun texte de loi mentionnant que les DEUA doivent passer par les dites passerelles menant au nouveau système LMD ? Dans ce cas-là, cette catégorie revendique le reclassement au niveau des diplômés universitaires, ainsi que la permission par le MESRS de poursuivre les études dans le système LMD, ainsi que la possibilité d'octroi de promotions dans la vie professionnelle.