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Implantation et utilisation des TIC en Algérie
Des retards persistants
Publié dans Liberté le 24 - 09 - 2012

La semaine dernière, nous évoquions dans ces mêmes colonnes le retard pris par l'Algérie dans le domaine de la recherche scientifique et l'innovation. Un autre axe de l'économie fondée sur la connaissance (EFC) présente également d'importants retards, celui des technologies de l'information et de la communication (TIC). Nous allons voir que ce retard renvoie à certaines causes qui sont identiques et à d'autres qui sont plus spécifiques au secteur. Au préalable, quelques chiffres pour illustrer ce gap. La contribution du secteur des TIC au PIB de l'Algérie en 2012 varie de 4% à 4,5%, selon les sources. En Tunisie, il représente le double (8%) alors qu'au Maroc il est de 12%, soit trois fois plus. L'indice IUT de mesure de la société de l'information classe l'Algérie en 2011 à la 103e place sur un total de 152. Le nombre d'internautes algériens est de 6 millions, soit un taux de pénétration de 17% seulement. Celui des sites web algériens est de 76 000, dont seuls 9000 sont domiciliés en Algérie (.dz). D'autres indicateurs illustrent ce retard : Capacité de la bande passante, longueur de la fibre optique déployée, nombre de points commerciaux d'utilisation de la carte bancaire. De plus, à moins d'un an et demi de son échéance le programme e-Algérie 2010-2014, adopté par le gouvernement, n'est réalisé qu'à hauteur de 15% selon Ali Kahlane, président de l'Association algérienne des fournisseurs de services internet (AAFSI). Enfin, le lancement de la 3G qui devait être effectué en juillet 2012 a été reporté. Néanmoins, les dispositifs institutionnels réglementaires et de régulation ainsi que les systèmes de formation sont relativement complets et assez bien implantés.
On peut citer la mise en place de l'Autorité de régulation de la poste et télécommunications (ARPT).
On peut noter également la disponibilité d'outils opérationnels de régulation (régime de “licence" pour les opérateurs d'infrastructures et de services, régime d'“autorisation" pour les fournisseurs de services internet, et régime de “déclaration" pour les services de contenu et les téléservices). Il faut rappeler que la réforme institutionnelle et organisationnelle du secteur des TIC, qui avait commencé au début du millénaire avec la loi 00-03 du 5 août 2000, n'est toujours pas achevée, puisque certains segments de l'activité restent encore à l'abri du monopole. À titre d'exemple, seul l'opérateur historique Algérie Télécom (AT) est en charge de la téléphonie fixe. Inachevé, le cadre institutionnel devra également être mis à jour pour “simplifier l'accès aux équipements et services, avoir une bonne régulation et disposer d'une meilleure connectivité" pour reprendre les termes du président de l'AAFSI. Ceci dit, force est de constater que les forces du marché n'ont été — pour le moment — qu'un facteur dynamique de croissance du secteur que pour la seule branche de la téléphonie mobile avec 35 millions d'abonnés, faisant de l'Algérie le pays ayant la meilleure télédensité du Maghreb. Pour le reste, s'agissant notamment du secteur des entreprises, les retards sont très grands. Cela est dû au retard dans un autre pilier de l'EFC, celui du climat des affaires dont le mauvais état n'incite pas au développement de la taille des entreprises et à leur internationalision. La dernière enquête de l'ONS nous apprend que la majorité de nos entreprises sont de très petite taille, ne considérant donc pas les TIC comme un facteur d'efficacité donc de compétitivité. Pour la même raison d'ailleurs qu'elles ne considèrent pas la recherche et l'innovation comme un facteur de croissance et de compétitivité. Aussi le programme de mise à niveau des PME n'aura de sens que s'il implique l'informatisation systématique de ces dernières en termes de hardware et d'implantation de systèmes de gestion et de logiciels techniques.
Une telle approche en termes de mise à niveau, outre qu'elle participe à l'émergence du segment de marché TIC des entreprises algériennes, améliorera la compétitivité des entreprises algériennes appelées tôt au tard à aller à l'international. Au final, on voit bien dans le cas concret de l'économie algérienne l'interaction des quatre piliers de l'EFC : recherche, éducation, TIC et climat des affaires. Aucun ne va sans les trois autres. Nos élèves de l'ENA appellent cela l'intersectorialité.


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