Tout compte fait, la Fédération algérienne de football a très mal fait d'amender l'article du code disciplinaire ayant trait à la contestation de décision de l'arbitre. Auparavant, le joueur incriminé, signalé sur la feuille de match pour contestation de décision d'arbitre, se retrouvait illico presto privé du prochain match. Une innovation certes de la FAF, car une telle disposition ne figure nullement dans le dispositif répressif de la FIFA, mais qui avait porté ses fruits sur nos terrains de football, permettant ainsi d'assainir une certaine habitude réfractaire et rétrograde des joueurs algériens. Cependant, face à la pression des clubs, la FAF a lâché du lest et ne prévoit désormais plus une telle suspension que dans le cas de contestation avec véhémence. “La contestation de décision est sanctionnée par un avertissement et vingt mille (20 000) dinars d'amende. Cet avertissement pour contestation de décision est comptabilisé par la commission de discipline. La contestation de décision jugée véhémente par l'arbitre pourrait entraîner le joueur fautif devant la commission de discipline et peut être sanctionnée par un match de suspension ferme ou plus, en sus d'une amende de vingt mille (20 000) dinars", lit-on sur le nouveau code disciplinaire de la FAF. Cet amendement a eu pour conséquence directe la réapparition immédiate de la contestation de décision des arbitres, comme ce fut le cas lors des matches télévisés du week-end dernier, à savoir CRB-USMBA et CSC-JSMB. à chaque coup de sifflet du referee, c'est la cohue autour de lui, dans un spectacle toujours aussi désolant. Le plus grave est que ce genre d'agissements provient de joueurs internationaux censés donner pourtant l'exemple. Prenez par exemple le cas du joueur Islam Slimani : le gars, depuis qu'il a le vent en poupe en équipe nationale n'en finit pas de jouer au caïd sur le terrain avec son club, le CRB. Contre l'USMBA, il a passé son temps à gâcher des occasions en or et surtout à se crêper le chignon inutilement avec l'arbitre de la rencontre, Necib. Ce dernier l'a du reste signalé sur la feuille de match, comme l'a d'ailleurs également fait son collègue Mial, lors du match CRB-ASO. Si la FAF n'avait pas sorti de son chapeau cet amendement en forme d'offrande, Slimani aurait été déjà suspendu deux fois en quatre matches pour contestation de décision. Il faut le faire ! Et quand on rappelle le geste absolument ridicule de Slimani, digne d'un karatéka, à la fin du match Libye-Algérie, immortalisé sur une photo qui a fait le tour du monde, que la FAF et Halilhodzic ne sont pas près du reste de pardonner (Slimani aurait dû être logiquement sanctionné par la FAF et le staff de l'EN), ça craint plutôt pour Slimani !