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Nabil Mellah, président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie à Liberté “Il faut un réseau de sous-traitants pour développer la production"
Liberté : Quelles sont les opportunités qu'offre ce Salon à l'industrie pharmaceutique ? Nabil Mellah : Nous, à l'Unop, quand on parle de l'industrie pharmaceutique, on n'arrête pas de dire que pour la développer, il faut développer l'industrie de sous-traitants de cette l'industrie. Aujourd'hui, on a quelques sous-traitants de l'industrie pharmaceutique qui sont en Algérie mais pas suffisamment. Donc l'opportunité de ce Salon, c'est qu'il y ait de nouveaux fournisseurs d'industrie pharmaceutique sous-traitants qui viennent et s'installent en Algérie pour offrir du service et nous accompagner parce qu'aujourd'hui, développer l'industrie pharmaceutique avec tous les sous-traitants qui sont à l'étranger n'est pas possible. Donc pour nous cette manifestation, c'est pour que ces fournisseurs de l'industrie pharmaceutique comprennent que le marché algérien est porteur et qu'on ne peut plus le traiter à partir de la France, l'Allemagne ou l'Espagne et qu'il faut venir s'installer en Algérie pour pouvoir proposer un service correct aux industriels pharmaceutiques. Donc on ne peut qu'encourager ce genre de manifestation. D'autant que l'objectif est d'atteindre les 70% de production locale... Pour atteindre les 70%, nous avons établi une série de mesures et on en avait parlé avant tous le monde. En 2007, on avait organisé un séminaire sur l'OMC où on avait dit que nous pouvons atteindre les 65% de couverture si les conditions sont réunies. Et parmi les conditions qu'on citait il y avait la nécessité d'avoir un réseau de sous-traitants de l'industrie pharmaceutique en Algérie. C'est comme l'automobile. Si vous voulez développer l'industrie automobile vous êtes obligé de développer le réseau de sous-traitants de l'industrie automobile. Parce que si c'est pour développer cette industrie, il faut tout importer et faire du montage simple le taux d'intégration ne sera pas intéressant. Alors si on veut développer l'industrie, il faut des sous-traitants. Cela faisait partie de nos recommandations. Non seulement il faut qu'ils s'installent mais il faut aussi qu'il ait une réglementation qui facilite l'installation des sous-traitants de l'industrie pharmaceutique. Ce qui n'est pas le cas, apparemment ? Simple exemple, aujourd'hui pour bénéficier de l'exonération de la TVA vous devez être fabricant. Cela veut dire que demain un fournisseur qui veut s'installer en Algérie pour nous offrir des stocks d'excipients il va souffrir pour le recouvrement de la TVA. Lui n'a pas droit à l'exonération de la TVA. Il va nous facturer hors taxe ensuite, il va se bagarrer pour récupérer sa TVA. Et cela prend du temps. Donc il y a pas mal de mesures comme cela pour faciliter l'installation des sous-traitants qu'on a signalés à l'autorité et on continue de travailler pour que justement l'environnement favorable soit mis en place pour les industriels et leurs sous-traitants. L'industrie pharmaceutique algérienne a réellement commencé à se développer à partir des années 2000. Cela fait juste dix années. En plus on a eu beaucoup de marches avant marches arrière. Il y a eu l'OMC jusqu'à 2007. Le véritable démarrage de l'incitation à l'investissement pharmaceutique c'était 2008 quand il y a eu l'arrêté qui interdisait l'importation des produits fabriqués localement. C'est un élément parmi beaucoup d'éléments. Maintenant que cet élément très important a été mis en place. Ils ont eu le courage de le mettre en place. Maintenant il faut faciliter l'environnement des industriels. Et le réseau de sous-traitants de l'industrie pharmaceutique fait partie de ces points facilitateurs pour développer l'industrie pharmaceutique. S. S.