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Mouloud Hedir, Ancien directeur au ministère du Commerce
« Rien ne sert de se précipiter pour l'application des règles de l'OMC »
Publié dans El Watan le 29 - 10 - 2007

Ancien directeur du commerce extérieur ayant eu à négocier l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, Mouloud Hedir est aujourd'hui responsable d'un site industriel pharmaceutique. Il souligne dans cet entretien la nécessité de ne pas accorder plus de concessions qu'il n'en faut dans la cadre des négociations pour l'accession à l'OMC.
Quelle est la situation de l'industrie pharmaceutique algérienne ?
Il faut prendre en considération le fait que l'Algérie est un pays encore en développement. L'industrie pharmaceutique est encore jeune. Il y a de gros problèmes ayant trait à la réglementation et à la formation… Il y a également des problèmes dictés par la nature de notre système de soins, d'autres liés à la zone géographique de notre pays. Tous ces éléments doivent être pris en compte. Dans le secteur pharmaceutique, il y a eu quelques avancées. L'obligation d'investir pour les opérateurs a permis d'attirer des investisseurs nationaux dans un secteur sensible. Certains investissements sont d'une grande qualité technologique. La capacité industrielle existe. Même si la consommation médicale est relativement limitée, le marché reste important.
Mais les opérateurs en pharmacie se sentent trahis du fait de l'ouverture du marché après la promulgation de la loi selon laquelle ils étaient forcés d'investir...
Le problème se situe dans le décalage entre le moment où ils ont investi et celui de l'ouverture du marché. L'obligation d'investir a commencé en 1997. Les unités industrielles ont mis 5 à 7 ans pour se mettre en place dans des conditions difficiles. Mais les règles ont changé à partir de 2005. La protection implicite qui était promise aux opérateurs locaux a été retirée. Maintenant, un certain nombre de question est posé. La capacité des sites de production est sous-utilisée. Elle peut l'être si l'on met en place les mesures nécessaires. Il s'agit notamment de la délivrance des autorisations de mise sur le marché en priorité aux entreprises installées sur le marché ainsi que de réserver les marchés publics aux producteurs locaux. La mise en concurrence devrait se faire de façon graduelle, On ne peut pas mettre en concurrence une jeune industrie avec des géants mondiaux. L'on devrait prendre exemple sur les pays voisins qui encouragent leur industrie tout en faisant partie de l'OMC. Certaines règles de l'Organisation mondiale du commerce sont, apparemment, mal interprétées. Il y a une certaine flexibilité qu'il faudrait apprendre à utiliser. En Tunisie, l'Etat prend en charge 20 à 30% du prix du matériel des industriels. Il faut protéger le marché de façon intelligente. Il ne sert à rien de se précipiter dans l'application de ces règles. On ne peut, aujourd'hui, décréter que nous sommes dans l'OMC. Il faut se préparer à respecter ces règles le jour où nous adhérerons à cette organisation internationale. Tant que les négociations ne sont pas achevées, on ne peut pas, surtout dans les secteurs qui font le plus mal, administrer la potion dès maintenant. Ce serait tout à fait absurde. Cela retardera même l'adhésion à l'OMC. Car si l'on se met à tout appliquer, ils vont en demander davantage.
Les règles de l'OMC autorisent-elles un soutien de l'Etat aux entreprises pharmaceutiques ?
Tout dépend du type de soutien, on ne peut pas fausser les règles de la concurrence de façon directe. Mais l'on peut accorder un soutien intelligent à son secteur industriel. Au niveau de l'Union Européenne, l'on a recensé jusqu'à 5000 mesures de soutien à l'industrie européenne. Celles-ci s'expriment de façons diverses. L'Algérie n'est pas encore membre à l'OMC. Elle n'a, de ce fait, aucun engagement à honorer. Nous pouvons à loisir prendre des dispositions dans ce domaine. Nous pourrons ensuite vérifier dans quelle mesure elles sont compatibles avec les règles de l'OMC pour les réadapter de façon intelligente en ayant recours à la progressivité. Il faut faire preuve d'intelligence et d'imagination pour avancer.
Vous avez dit qu'il y avait des lacunes dans la réglementation algérienne…
Ce sont surtout des incohérences qu'il faut corriger. Pendant longtemps, le marché pharmaceutique était fermé aux privés. L'Etat avait le monopole de la production et de la distribution. A partir des années 90, le ministère de la Santé a fait de grands efforts pour adapter la réglementation algérienne à l'ouverture du marché. Il y a aujourd'hui un travail de mise en cohérence qui doit être fait. Un certain nombre de lois et de décrets doit être modifié. Cela a trait, par exemple, à l'inspection des établissements pharmaceutiques. La réglementation des prix est également à revoir. Aujourd'hui, on ne sait pas si c'est le ministère du Commerce ou celui de la Santé qui devrait se charger de cette question. Il y a des réglementations qui se contredisent. La loi qui régule le secteur pharmaceutique est dépassée. Et pour cause, elle date de 1985, année durant laquelle l'Etat détenait encore le monopole. On ne peut pas adhérer à l'OMC avec une réglementation dépassée. L'entrée à l'OMC est, justement, une occasion pour mettre en cohérence le système d'organisation.


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