Les étudiants en fin de cursus qui n'arrivent pas à soutenir leur mémoire sont pénalisés par cette action. L'année universitaire commence mal à l'Ecole nationale supérieure d'agronomie ! L'ex-INA est complètement paralysé par un mouvement de grève lancé par les enseignants sous la houlette du syndicat des enseignants solidaires du supérieur SESS. Aucune activité pédagogique n'a été assurée depuis le 1er octobre. Pis, les syndicalistes qui ne font que poursuivre un combat engagé depuis l'année universitaire écoulée, radicalisent leur mouvement en optant cette fois-ci pour une grève ouverte. “Nous ne sommes pas en grève pour le plaisir. Nous défendons une cause juste alors notre action restera ouverte jusqu'à ce que le ministère de tutelle daigne rétablir notre collègue dans ses droits reconnus par deux fois par deux institutions judiciaires", nous confie le représentant de la section syndicale SESS de l'Ensa. C'est donc le vieux conflit relatif à l'affaire de l'enseignant Mekliche qui refait surface et perturbe une fois de plus l'école. Accusé de vol d'équipement qu'il a emprunté pour des expériences pédagogiques avec ses étudiants, Mekliche a été innocenté par le tribunal d'El-Harrach et par la cour d'Alger. “Mais la directrice refuse toujours de reconnaître ce verdict et a introduit un pourvoi en cassation au niveau de la Cour suprême", fulmine M. Goucem. Et de poursuivre : “Avec les nombreux dossiers qui sont sur le bureau de la Cour suprême, on peut d'ores et déjà dire que celui de notre enseignant Mekliche ne pourrait être traité avant deux ou trois années. Le pauvre est sans travail et sans aucune ressource. En plus, ses étudiants sont bloqués et n'arrivent pas à soutenir leur mémoire." Convaincus de l'innocence de leurs collègues, les enseignants de l'ex-INA tentent l'ultime issue par cette grève ouverte. L'action a été décidée à l'unanimité lors d'une assemblée générale tenue le 1er octobre au siège de l'école. L'arrêt de travail des enseignants concerne “toutes les activités pédagogiques (cours, TP, TD, soutenances, délibérations, etc.)", note le communiqué de la section syndicale. Et d'énumérer les motifs de cette grève ouverte : dénonciation de l'arbitraire et le harcèlement dont est victime le collègue enseignant, A. Mekliche, exiger sa réintégration dans ses fonctions ainsi que le rétablissement d'un climat de travail serein au sein de l'école... Les enseignants ont tenu une seconde assemblée générale le 2 octobre, et ce, à l'issue d'un rassemblement devant le bâtiment administratif de l'ex-institut d'agronomie. Un appel a été lancé aux étudiants pour soutenir cette action. M B