Trois semaines après l'attaque contre le consulat américain à Benghazi, une équipe d'enquêteurs du FBI est à pied d'œuvre sur le site, a affirmé jeudi à Washington le procureur général Eric Holder. Pour sa part, le porte-parole du Pentagone, George Little a déclaré jeudi qu'une mission de soutien militaire américain accompagne l'équipe du FBI qui, d'après lui, est arrivée mercredi soir à Benghazi. Il semble que les problèmes de sécurité in situ ont conduit le FBI à retarder sa visite à Benghazi. Les agents du FBI et militaires avaient notamment exigé une protection militaire adéquate en cas de nouvelle attaque. D'après Little, les enquêteurs disposent déjà de plusieurs pistes. “Vous ne devriez pas supposer que tout ce que nous pourrions faire se trouve uniquement à Benghazi. Il existe une variété d'autres endroits dans le pays et hors du pays où des choses pertinentes pourrait être réalisées", a déclaré le procureur général Eric Holder. Le responsable américain qui s'adressait à des journalistes se félicitera déjà de l'avancée de l'enquête en indiquant qu'elle constituait une priorité pour le département américain de la Justice. Pour Kevin Perkins, directeur adjoint du FBI, interrogé lors d'une audition au Congrès “un nombre significatif d'agents du FBI, des analystes et des employés de soutien divers" étaient affectés à cette affaire. “Nous menons des entretiens et la collecte de preuves en essayant de démêler les faits, en collaboration avec nos partenaires de la communauté du renseignement, afin de déterminer avec exactitude ce qui s'est passé sur le terrain ce soir-là" a- t-il déclaré le 19 septembre au Comité sénatorial de la sécurité et des affaires gouvernementales. Il est à rappeler que l'échec des enquêteurs pour visiter le site au lendemain de l'attaque avait soulevé aux Etats Unis outre la question de leur intégrité physique, des préoccupations concernant notamment la présence de documents sensibles laissés à l'abandon. Un journaliste du Washington Post qui a visité cette semaine le consulat US de Benghazi affirme avoir trouvé des documents sensibles, y compris les dossiers du personnel libyen chargé d'assurer la sécurité, les protocoles d'évacuation d'urgence et les détails des efforts américains de collecte d'armes. Un responsable du département d'Etat a déclaré à ce sujet à CNN qu'aucun des documents classifiés n'avait été laissé sur les lieux. Il est à rappeler qu'au début, les officiels américains avaient imputé l'attaque contre le consulat US de Benghazi qui a coûté la vie à l'ambassadeur en Libye Christopher J. Stevens ainsi qu"à trois autres Américains à la violence spontanée provoquée par le film “The Innocence of Islam". Ils se raviseront quelques jours après en déclarant que c'était “une attaque terroriste planifiée". Le secrétaire à la Défense, Léon Panetta, qui lui-même détient cette affirmation estime qu'il “a pris un certain temps" et le recueil d'information pour tirer une telle conclusion à savoir une attaque terroriste délibérée, organisée et perpétrée, un 11-Septembre par des extrémistes affiliés ou sympathisants d'Al-Qaïda. À suivre ! M-C. L.